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Loto Édition
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1 juin 2025

La Ruche

Bon, je résume un peu les épisodes précédents.

Nicolas Lebel est un auteur que j'ai découvert à travers ses romans autour du commissaire Merhlicht, de très bons romans, à la fois drôles, émouvants, évoquant des sujets parfois difficiles... bref, d'excellentes lectures qui impliquèrent deux sentiments différents.

Le premier, la déception de constater que l'auteur abandonnait son personnage sur un rebondissement funeste.

Le deuxième, la curiosité de découvrir son nouveau personnage, Yvonne Chen, une policière qui va devoir se confronter aux Furies, une bande d'assassins mystérieux et inventifs...

J'ai lu et dévoré la première aventure d'Yvonne Chen, « Le Gibier », un roman à l'intrigue prenante et intelligente, aux personnages intéressants et touchants, à l'écriture plaisante... bref, un très bon roman qui m'a donné envie de lire le suivant.

À la lecture du suivant, j'ai constaté que, ce qui faisait une partie du sel du premier opus, c'est le duo que formait Yvonne Chen avec le commissaire Paul Starski. Malheureusement, celui-ci n'étant pas dans le second opus, Yvonne Chen devenait plus fade. L'intrigue, quant à elle, cherchait à se faire aussi subtile, intelligente et imprévisible que celle du premier opus, mais, connaissant maintenant l'existence des Furies, la surprise n'était plus là, on devinait à l'avance qui était qui...

Une déception.

Malgré tout, j'ai voulu donner une seconde chance à la série en lisant le troisième opus.

La déception fut pire : toujours plus de surprises ou alors un peu trop énormes, l'intrigue, qui cherchait toujours à se vouloir intelligente et imprévisible, se révélait incohérente et peu crédible... 

Bref, en temps normal, j'aurai abandonné la série là, mais, comme il ne restait qu'un seul opus, j'ai décidé d'aller au bout en lisant : « La Ruche ».

La Ruche :

Genève. Un homme en costume s’arrête devant un sans-abri, lui donne son portefeuille, tous ses vêtements, et s’éloigne, nu, une arme à la main. À travers la vitre d’un restaurant, il fait feu sur un client avant de retourner l’arme contre lui.

Strasbourg. Une femme en accoste une autre dans la rue, avant de l’abattre et de se donner la mort. Même modus operandi. Pourtant, les tueurs ne se connaissaient pas et ne connaissaient pas leurs victimes.

À la tête des Furies, un groupe d’assassins professionnels, Alecto comprend aussitôt : quelqu’un en veut à son business, peut-être même aux Furies. Mais qui ? Avec son équipe, dont l’indomptable Yvonne Chen, il fait face à une bande de tueurs d’un genre nouveau, pourvus d’aussi peu de scrupules que lui, et tente de sauver sa peau à l’heure où les Furies doivent affronter la Ruche.

Un homme débarque sur un pont à Genève, se déshabille, s'approche d'un restaurant, tire sur un homme puis se suicide. Strasbourg, une femme aborde une autre femme, l'abat d'une balle et se suicide... il n'en faut pas plus à Alecto, le chef des Furies, pour comprendre que quelqu'un s'attaque à lui à travers ses meurtres... Qui ? Pourquoi ? Comment ? C'est ce que les Furies vont chercher à comprendre, notamment en envoyant Yvonne Chen infiltrer la police suisse en se faisant passer pour une flic française dépêchée sur place pour collaborer...

On retrouve donc Yvonne Chen qui, cette fois, fait bien partie des Furies (on se demande toujours pourquoi) et qui, pour première véritable mission va devoir infiltrer la police suisse afin d'enquêter sur un meurtre suivi d'un suicide.

On sent que Nicolas Lebel cherche à reproduire la recette du premier opus en tentant de proposer une intrigue subtile, des rebondissements et à proposer des personnages originaux quitte à les rendre caricaturaux.

Pour l'intrigue, il choisit de faire lutter Les Furies contre La Ruche, une autre organisation d'assassins qui agit dans l'ombre et qui manipule tout le monde. On sent que, dans l'esprit de l'auteur, Les Furies sont passées du bon côté et qu'ils affrontent alors leur pendant du mauvais côté alors, qu'en réalité, les deux groupes sont du mauvais côté. C'est les méchants contre les méchants... du coup, peu de tension pour le lecteur.

Pour les personnages, l'auteur propose un policier suisse champion de Air Guitare, qui passe son temps à écouter des riffs de guitare et à bouffer des Z'animo, des gâteaux des années 80, certes cultes, mais dont la passion, ici, frise le ridicule (surtout vu le nombre de gâteaux qu'il s'empiffre à longueur de temps).

Même Yvonne Chen n'arrive pas à passionner le lecteur que je suis alors, qu'au départ, dans le premier opus, c'était un point fort du roman, certes, grâce au duo qu'elle formait avec Starski, mais quand même.

Alors on suit les mésaventures des uns et des autres, sans frissonner, sans se passionner, même s'il faut l'avouer, sans réel déplaisir.

Alors, bien sûr, il va probablement falloir compter sur un 5e opus, mais, cette fois-ci, ce sera sans moi.

Au final, après un premier opus excellent, avec la série Les Furies je suis allé de désillusion en désillusion. Il est fort dommage que l'auteur n'ait pas pensé son premier opus comme le début d'une série et qu'il n'ait pas ainsi préservé le commissaire Starski...

 

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