L'Araignée jaune
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Je poursuis ma lecture des aventures de Nat Pinkerton, un détective américain du début du XXe siècle.
Pour rappel, au début 1900, les éditions allemandes Eichler rachètent les droits des textes et des couvertures de plusieurs séries fasciculaires américaines à succès, dont « Nick Carter » et « Buffalo Bill ». Les traductions déferlent sur l'Europe et la France avec succès à partir de 1906 environ.
Dans le même temps, Eichler, par souci d'économie, fait écrire d'autres séries fasciculaires par des auteurs allemands pour les faire ensuite traduire pour les mêmes pays.
En résulte, entre autres, la série « Nat Pinkerton », un détective américain représentant un peu la passerelle entre Nick Carter et Buffalo Bill puisque ces aventures mélangent allègrement, en fonction des épisodes, les décors urbains chers à Nick Carter ainsi que les décors ruraux et westerns des aventures de Buffalo Bill.
Environ 500 récits seront écrits et à peu près 300 seront traduits pour la France.
Rappelons que le catalogue des éditions Eichler fut par la suite repris par les éditions Sobeli, ce qui fait que l'on peut trouver des épisodes de la série " Nat Pinkerton " sous l'une ou l'autre enseigne.
Enfin, les aventures de Nat Pinkerton furent publiées au format fasciculaire de 32 pages soit environ des récits de 10 000 mots (une heure de lecture).
« L'Araignée Jaune » est donc, pour information, un fascicule de 32 pages qui fut publié, chez Sobeli (l'exemplaire sur laquelle se base cette critique) sous le numéro 25.
L’ARAIGNÉE JAUNE
New York, la mort de William Stones laisse la police perplexe. Retrouvé dans son appartement fermé de l'intérieur, le vieil homme porte sur son visage l'empreinte d'une terreur absolue, mais aucune trace de violence.
Ce décès n'est pas un cas isolé ; il s'ajoute à une série de morts inexplicables qui frappent la ville. L'illustre détective NAT PINKERTON est appelé pour résoudre ce mystère déconcertant.
Celui-ci ne tarde pas à réaliser que toutes les victimes logeaient à proximité du quartier chinois…
Son enquête va très vite le confronter à une terrible entité surnommée « L’Araignée Jaune »…
Une série de décès étranges a lieu à New York. Des gens meurent dans de curieuses circonstances sans que les médecins puissent trouver la raison de la mort.
Alors que la police s'occupe de la mort d'un pauvre hère, enfermé dans son appartement, Nat Pinkerton débarque et se lance dans l'enquête. Très vite il conclut au crime qui a pour but le vol de bien. Sa piste le conduit rapidement dans le quartier chinois...
Cet épisode s'inscrit dans la lignée de la plupart des récits de cette série.
En effet, le lecteur ne sera pas subjugué par les qualités littéraires du texte, qualités que l'on n'espérait d'ailleurs pas (écriture rapide, traduction rapide, publication rapide) et qui ne sont pas la raison pour laquelle les lecteurs se penchaient et se penchent encore sur ce genre de séries fasciculaires.
Non, le principal atout de ce genre de récit réside à la fois dans le dépaysement qu'elle produit (univers géographique différent pour les lecteurs de l'époque et univers temporel différent pour les lecteurs d'aujourd'hui) et la lecture rapide d'une intrigue qui va droit au but, sans temps mort ni digression.
On pourrait faire un parallèle culinaire en disant que si les gourmets préfèrent prendre le temps de déguster un repas gastronomique, parfois, dans certaines circonstances, ils apprécient tout autant manger un snack sur le pouce.
C'est donc à un en-cas littéraire que le lecteur est invité.
Au final, un récit court, sans temps mort qui ne révolutionne ni le genre ni le format, mais qui remplit son office d'occuper le lecteur pendant une heure.