Le Club des Trois - Le Grand Khan des Mongols
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Je poursuis ma découverte de la courte série de José Moselli : « Le Club des Trois », avec le second épisode : « Le Grand Khan des Mongols ».
Pour rappel, José Moselli (1882-1941) fut l'un des écrivains les plus prolifiques de la littérature populaire, écrivant des dizaines et des dizaines de séries et de romans-feuilletons, tant dans le genre SF, anticipation que, surtout, policier et aventures.
Entre 1909 et sa mort, il eut une production incroyable, tant par sa quantité que, parfois, par sa qualité.
De ses séries, on peut retenir « Le Roi des Boxeurs », « Iko Terouka » et, surtout, « John Strobbins », sa première série marquante mettant en scène un personnage entre Arsène Lupin et Fantomas.
La plupart de ses séries s'étalèrent sur des centaines de magazines à raison d'une page de texte sous illustration (ou une page et demie) par semaine (sa production était destinée aux magazines hebdomadaires jeunesse des éditions Offenstadt). Les lecteurs mettaient alors des années (jusqu'à 16 ans pour les aventures d'Iko Terouka) pour lire l'intégralité des aventures de leur héros préféré.
Mais il écrivit également quelques séries concises dont « M. Dupont détective », « Le baron Stromboli » et, la plus courte, celle du jour, « Le Club des Trois ».
En effet, cette série ne compte que 3 épisodes, car, comme « M. Dupont détective », elle s'est arrêtée en même temps que le magazine dans lequel elle était publiée.
Cette série fut proposée aux lecteurs entre avril 1935 et mars 1937 avec une interruption de 6 mois après la publication du tout premier épisode.
Je précise, s'il est besoin, que José Moselli fût donc journaliste et écrivain, mais qu'il nourrit sa plume de sa jeunesse aventurière, car, à 16 ans, il fugua pour s'engager comme mousse sur un navire, ce qui lui permit de découvrir le monde... comme le firent par la suite ses personnages.
Le Grand Khan des Mongols :
Après avoir démasqué les voleurs de la richissime cargaison d'or du vapeur « Barima », le détective Charles Montfort, accompagné de son fidèle valet de chambre chinois Ah-Mao et de son chauffeur aborigène Jack Spring, fonde « Le Club des Trois », une agence de police privée. Forts de leur premier succès, qui leur a valu une généreuse prime et une renommée grandissante, ils s’apprêtent à mener des enquêtes d'une tout autre envergure.
Un câblogramme urgent en provenance de Buenos Aires les précipite au cœur d'une nouvelle affaire, où la vie d'un innocent est en jeu. Cette mission les confrontera à des adversaires autrement plus féroces et astucieux, les lançant à la poursuite du dangereux et monstrueux Grand Khan des Mongols.
Préparez-vous à suivre Charles Montfort et son équipe dans une aventure périlleuse, où chaque pas pourrait être le dernier…
Charles Montfort décide d'aller à Buenos Aires, avec Jack Sping et Ah-Mao, afin d'aller y innocenter un jeune homme accusé d'un crime...
Sur place, ils vont vite être confrontés à un " monstre ", le Grand Khan des Mongols, qui semble en savoir un peu trop sur eux...
Cet épisode est de facture classique dans la production de José Moselli. Un voyage en terre exotique (tous les héros moselliens voyagent à travers le monde) de l'action, des dangers, des rebondissements, aucun temps mort, des chapitres courts (ils sont fonction des livraisons, c'est-à-dire du texte publié dans un magazine) contenant chacun son " cliffhanger " (si tu ne sais pas ce que c'est, va voir sur internet), des héros très gentils, des méchants très méchants, des faux-semblants...
Bref, cet épisode contient tout ce qu'un récit de Moselli a l'habitude de contenir...
Cependant, le plaisir de lecture est légèrement en deçà par rapport au premier épisode, " L'or du Barima ", qui nous offrait une tension et des retournements un peu plus addictifs.
Au final, un épisode dans la lignée des récits de Moselli, mêlant aventures, exotisme, dangers et enquête.