La 7ème femme
Frédérique Molay est un écrivain français diplômé de Sciences Po. Avec « La 7ème femme », elle signe son second roman, un livre récompensé par le « Prix du Quai des Orfèvres » 2007.
La 7ème femme : La Crim » ne se repose-t-elle donc jamais, même le septième jour ? Sept jours pour faire cesser l'horreur ! Le Quai des Orfèvres comme si vous y étiez : le fameux escalier, les filets de protection, la vétusté des murs… Si ces murs pouvaient parler, ils diraient l'esprit de corps, les tensions qui se nouent, les affaires qui se dénouent… et le combat implacable du patron de la Crim » : course contre le monstre, course contre la montre pour sauver la 7e femme !
Frédérique Molay nous emmène à un train d'enfer dans le quotidien des femmes et des hommes de la P.J. comme dans l'univers énigmatique et glacé des praticiens de la médecine légale.
J'ai décidé de lire ce roman pour continuer ma découverte d'auteurs de romans policiers français et pour faire la connaissance du personnage de Nico Sirsky, flic à la Crim.
Le roman débute par un premier meurtre qui se veut sordide, mais qui est très peu décrit par l'auteur (ce qui pour un roman de ce genre est contre-productif). Par contre, Frédérique Molay s'évertue à nous présenter ses personnages à grand renfort de superlatifs. Une chose est sûre, il ne fait pas très bon être moche et ne pas être une sommité dans son domaine quand on veut évoluer dans le monde de l'auteur, car, tous ses personnages (du moins dans le début du roman, après, je ne sais pas, je n'ai pas continué ma lecture) sont jeunes, beaux et performants.
Nico Sirsky est un beau flic, solitaire, mais qui souffre d'un ulcère à l'estomac. Le médecin qui le suit est une jeune femme charmante, performante dont il tombe immédiatement amoureux au point de ne penser qu'à elle sans cesse. Le médecin légiste chargé de l'autopsie du premier corps (de la première femme victime) est une jeune femme belle qui a une belle réputation pour son âge et...
Trop, c'en est trop, je ne lis pas un roman pour consulter un catalogue de mannequin et si, déjà, les turpitudes amoureuses et sexuelles des protagonistes des romans policiers ne m'intéressent pas, c'est encore moins le cas quand tous sont issus d'un calendrier des Dieux du stade ou bien d'un calendrier Pirelli.
Comme, en parallèle, l'enquête met un peu de temps à démarrer et n'a pas réussi à me happer assez vite pour que je ne sois totalement déçu par les personnages... hop, j'ai fermé le livre et je suis passé à un autre.
Au final, « La 7ème femme » est peut-être un bon roman policier (il a reçu le prix du Quai des Orfèvres, mais l'on sait également que cette distinction n'est pas toujours signe de qualité, puisqu'il suffit bien souvent de se concentrer, dans son écriture, sur le fameux « 36 quai des Orfèvres » pour être primé, même si c'est au détriment du style ou du fond), à condition de ne pas être dérangé par ce défilé de mannequins et cette aventure sirupeuse qui s'annonce entre les protagonistes. Pour moi, cet élément étant totalement rédhibitoire, j'ai abandonné ma lecture très rapidement.