Bilan Sant Jordi 2015

Si vous suivez ce blogue, vous savez que la semaine dernière était la semaine de la Sant Jordi (cette année, elle tombait le 23 avril, comme tous les ans) et qui est dédiée aux livres et aux roses pour rendre hommage à Saint-Georges.

Comme de nombreuses villes veulent organiser un évènement pour l'occasion et comme les auteurs et les acheteurs n'ont pas don d'ubiquité, il est de coutume d'étaler la fête sur une semaine, ce qui n'empêche pas certains villages d'entrer en compétition sur une même journée.

Puisqu'il fallait choisir, OXYMORON Éditions et KAMASH (et Canelle) avaient décidé d'être présents à Elne le 18 avril, à la gare de Perpignan le 23 avril, et sur le quai Vauban à Perpignan le 25 avril 2015.

Il est donc désormais temps de tirer un bilan de cette Sant Jordi 2015.

Tout d'abord Elne :

Plaisir de retrouver la ville haute et son Cloître qui m'ont vu grandir puisque j'ai passé toute mon adolescence à quelques mètres de cette magnifique bâtisse.

Temps ensoleillé durant la première moitié de l'après-midi, puis un peu nuageux, mais pas de pluie, ce n’est déjà pas mal, vu que d'habitude, la Sant Jordi est arrosée (comme jusque là c'est pareil que l'année dernière, je me répète, il n'y a pas de petites économies d'énergie).

Organisation de la manifestation : L'année dernière, l'organisation avait été n'importe quoi puisque tous les auteurs et éditeurs avaient été dispersés dans la ville haute, avec, pour résultat, très peu de visiteurs.

Cette année, après les contestations des participants de l'édition précédente, dont moi, les auteurs et les éditeurs étaient réunis au Jardin des Métiers d'Arts.

Passage : Quasi nul. À part quelques curieux qui passaient là par hasard, principalement pour écouter un groupe musical, personne. Heureusement que des amies sont passées pour acheter des livres, sinon nous serions revenus bredouilles.

Média : Rien, nada, Kekick, que dalle, nothing, zobbi, niente, zéro.

Conclusion : Si d'habitude les organisatrices passent sur le stand pour acheter les nouveaux ouvrages pour la médiathèque, cette fois-ci, tout comme l'année dernière, ce ne fut pas le cas. Je les recontacterai donc pour que la médiathèque achète certains de nos livres et, si cela ne se fait pas, l'année prochaine, il n'y aura pas de stand OXYMORON Éditions à la Sant Jordi d'Elne.

Au final, personne, pas de ventes (à part à des amies), une grande déception.

Pour ce qui est du Centre Del Mon :

La journée de jeudi était plutôt fraîche. Pour renseignement, c'était la première fois que je venais en pantalon à une Sant Jordi alors que, le reste du temps, je porte un bermuda.

Organisation de la manifestation : cette année nous n'étions pas à découvert ni à l'écart, mais nous étions placés face aux portes coulissantes de la gare. Un gros seau rempli de roses nous attendait sur le stand, comme les autres années. Un apéritif a réuni les participants, et n'était pas destiné aux cols blancs tel que l'année précédente. Comme les autres années, de petites discussions étaient prévues et, si, cette fois-ci, elles ont bien eu lieu, j'ai refusé d'y participer à cause du fait que la sonorisation ne permettait qu'à ceux et celles assis face à la tribune d'entendre les discours. Essayer de vanter des livres aux organisateurs de la manifestation ou bien aux autres participants, n'a aucun intérêt, ils ne sont pas là pour acheter des livres, alors, si c'est juste pour être pris en photo au micro, j'ai d'autres ambitions.

Pour ce qui est des frais de stationnement, cette année était un mixe des deux cessions précédentes, ils étaient, en partie, seulement en partie, pris en charge.

Passage : quasiment personne le matin, très peu de monde l'après-midi. Heureusement que nous sommes partis les derniers, car, c'est après que les autres éditeurs ont remballé leurs stands que nous avons vu passer des clients et vendus des livres.

En fait, il y a presque plus de passage au moment du remballage que le reste de la journée, car il y a de nombreuses personnes qui profitent de ce moment pour réclamer des roses qui, normalement, sont destinées aux acheteurs de livres.

Média : Le même journaliste de France 3 que l'année dernière est passé et nous a filmés, mais, apparemment, les images n'ont pas été utilisées. Quelques photographes, notamment de la structure organisatrice, mais là aussi, pas de retour.

Conclusion : Si l'idée d'organiser la manifestation dans la gare, au départ, est une bonne idée, le fait que le centre commercial « El Centre del Mon » devienne de plus en plus désertique d'année en année du fait de la fermeture successive des magasins rend la manifestation de plus en plus moribonde et de moins en moins intéressante.

Enfin, quai Vauban à Perpignan :

Les éditions précédentes ayant été catastrophiques tant par le temps que par les ventes, celle de l'année dernière nous avait un peu redoré le moral.

Cette année nous n'avions pas le droit d'utiliser d'autres matériels que ceux fournis par les organisateurs, comme cela était stipulé en rouge et souligné, dans le mail d'invitation. Pour peu, j'aurais demandé si on pouvait amener nos livres, mais, comme l'humour n'est apparemment pas ce qui définit le mieux les représentants de la culture littéraire locale, j'ai préféré m'abstenir.

Temps : beau soleil, par courts moments, alternant dans un premier temps avec un peu de nuages, puis, au fur et à mesure de la journée, le temps s'est nettement rafraîchi.

Organisation : pas de tentes pour les stands (il n'y en a plus depuis quelques années), plus le choix des nappes puisqu'elles étaient fournies et imposées, deux chaises, pas besoin de parasol, puisque pas de soleil, les auteurs et les éditeurs étaient séparés, sauf les auteurs qui venaient avec leurs éditeurs.

Passage : un peu plus de monde que pour les précédentes journées même si ce n'était pas exceptionnel. Nous étions, en plus, à côté du stand de TDO éditions, comme l'année dernière, sur lequel se trouvait le très sympathique Gérard Raynal, comme l'année dernière, qui attire les lecteurs friands de ses ouvrages, comme l'année dernière. La population de passage était plutôt âgée et gourmande des romans relatant l'histoire de la région, comme l'année dernière. De l'autre côté, le stand des Presses Littéraires avec un de ses auteurs, mais connaissez-vous Jujols, un petit village au-dessus de Prades ?

Cependant, quelques personnes se sont arrêtées sur notre stand, surtout dans l'après-midi et outre quelques conversations intéressantes, les ventes n'ont pas été mauvaises, mais, là encore, heureusement que nous sommes restés plus longtemps que les autres éditeurs, car c'est après qu'ils aient remballé que nous avons fait le plus de ventes.

Média : Personne.

Conclusion : Nous avons vécu, en terme de ventes, notre meilleure Sant Jordi de Perpignan, ce qui est plutôt encourageant, notamment suite aux déceptions des précédentes manifestations du genre en général, et à celles de la Sant Jordi 2015 en particulier.

Bilan général de la Sant Jordi :

Heureusement que l'édition sur le quai Vauban rehausse un peu le moral et les ventes. Dans l'ensemble, les acheteurs étaient plutôt des acheteuses de 40 ans et plus, comme l'année dernière, même si nous avons eu le plaisir d'avoir pour cliente une jeune adolescente passionnée de lecture, ce qui se fait rare dans ce genre d'évènements.

Pour les ouvrages vendus, grande déception pour le premier opus de la saga « M.A.D. ». Heureusement, le dernier opus de la saga « Wan & Ted », « Wan & Ted - Main Basse sur le Castillet » a intéressé quelques lectrices, notamment sur le quai Vauban, au pied du Castillet. Par contre, alors que l'année dernière, la collection « Détectives d'Antan » avait intéressé beaucoup de monde et, notamment, « Maximilien Heller », qui représentait presque 2/3 de nos ventes (pour un livre datant de 1876, voilà qui était encourageant), cette année, ce sont les aventures de Toto Fouinard qui ont attiré les regards et les envies au point de représenter les 3/4 des ventes réalisées à la gare et sur le quai Vauban. Les passants étaient à ce point enthousiastes que plusieurs ont acheté les deux premiers tomes d'un coup.

Au final, la Sant Jordi aurait pu être une forte déception si la dernière journée n'avait pas un peu rehaussé les chiffres, comme l'année précédente. Mais il est à noter que si, à chaque fois, nous avions remballé en même temps que nos confrères, nous aurions un bilan catastrophique.

Pour terminer, cette année, pour la première fois, j'arborais un beau chapeau (noir à bandes orange). Comme il me va bien, vous pourrez désormais me repérer, dans les salons littéraires, grâce à ce beau chapeau.