Bilan Salon du Livre du Tourisme et du Voyage « L'Homo Touristicus », Ramblas de Canet-en-Roussillon.
Le week-end du 4 et 5 juillet 2015, Canet-en-Roussillon accueillait la première vague de touristes de la période estivale, mais aussi la première édition du Salon du Livre, du Tourisme et du Voyage.
Pour l’occasion, plus d’une douzaine d’éditeurs de la région, ainsi que de nombreux auteurs, étaient présents sur des stands afin de présenter leurs ouvrages au public composé d’autochtones et de touristes.
Le salon a commencé le samedi matin par un spectacle de danse traditionnelle suivi par un apéritif avant de céder la place aux livres et aux auteurs.
Premier salon chaleureux puisque se déroulant par des températures caniculaires, mais qui n’a malheureusement pas bénéficié de tout l’attrait que peut apporter l’Espace Méditerranée, véritable centre de passage du front de mer, mais délaissé par des badauds fuyant l’ardeur de l’astre solaire au profit des espaces ombragés des terrasses ou de la fraîcheur d’une immersion dans l’eau bleutée de la mer si proche.
Mais les lecteurs les plus courageux auront pu faire la connaissance d’auteurs de la région et découvrir des romans à savourer au frais, chez soi ou sur la plage, allongés sur le sable.
Hormis les vieux loups de mer de l’édition habitués à écumer les salons de la région – TDO Éditions, Cap Béar Éditions, les éditions Mare Nostrum, les éditions Talaia ou Balzac Éditeurs – les petits moussaillons de l’équipe d’OXYMORON Éditions naviguant depuis 5 ans dans les exquises eaux du monde littéraire ont abordé ce salon armés de leur passion pour le roman policier.
KAMASH, figure de proue d’OXYMORON Éditions, a défendu ses ouvrages auprès des amateurs de livres, sa saga « Wan & Ted », dont le cinquième opus revient sur un sombre fait divers s’étant déroulé dans le Castillet, mais aussi le premier opus de sa toute nouvelle saga, « Marc-Antoine DECOME – Détective », un roman et une série mettant en scène deux détectives atypiques ayant fait de la ville de Perpignan, leur terrain de jeux et d’investigations.
Il est à noter que l’équipe d’OXYMORON Éditions met sa passion au service du devoir de mémoire en proposant aux lecteurs un retour aux sources de l’univers du « polar » par l’intermédiaire de collections mettant la lumière sur des auteurs classiques de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, mais aussi, et surtout, en faisant revivre des textes disparus dans les méandres de la publication, n’ayant été édités qu’au début du XXème siècle, soit sous forme de fascicules dont le support papier journal de mauvaise qualité a empêché la pérennité, soit uniquement dans les journaux de l’époque.
Des textes savoureux dont, notamment la série des « Toto Fouinard » de Jules LERMINA ou celle des « Marius Pégomas » de Pierre YRONDY, ont ainsi pu renaître de leurs cendres pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Mais le week-end aura aussi été agrémenté de causeries d’auteurs et de spécialistes autour de livres, du tourisme, de la gastronomie et de l’œnologie.
Ce premier Salon du Livre, du Tourisme et du Voyage, comme tout évènement liminaire, mérite d’être encore amélioré pour connaître le succès qu’il mérite et attirer plus de visiteurs, mais gageons que la prochaine édition, devant probablement se dérouler en nocturne, au même endroit, devrait faire l’unanimité et inscrire ce Salon littéraire dans la liste des plus agréables de la Région.
Bon, maintenant que j'ai fait dans le politiquement correct, avec ce petit article écrit, au départ, pour le « Petit Journal Catalan », sans savoir s'il a été ou sera diffusé, je vais rajouter quelques lignes pour me rapprocher de la réalité d'un week-end, certes chaleureux, mais très long et déprimant.
Pour une fois, la chose est assez rare pour la souligner, je partais optimiste pour ce premier salon de Canet-en-Roussillon. Optimiste parce que le lieu d'implantation avait un fort potentiel parce que lieu de passage de nombreux touristes et locaux, parce que lieu privilégié pour les animations estivales, parce que bien situé...
Ce que j'avais oublié, c'était que je connaissais l'Espace Méditerranée principalement en nocturne, le soir, donc, quand les touristes et les locaux se mélangent pour une promenade sur le front de mer afin de manger une glace et de négocier des bricoles auprès des camelots. Sur cette place, le soir, on pouvait assister à des spectacles de jongleurs (le fameux « Rat Noir » y officiait, il y a quelques années), des spectacles musicaux, au travail de portraitistes ou de peintres à la bombe, et encore bien d'autres choses.
Mais je n'avais pas réalisé que, la journée, quand il fait très chaud, les gens fuient la plage pour les terrasses de café ombragées et les terrasses de café pour la plage et, enfin, la plage pour rentrer au bercail.
Du coup, sur la place, pas grand monde. Et quand, lors d'une manifestation littéraire, il y a plus d'auteurs que d'acheteurs potentiels, c'est mauvais signe. Et là, ça a été très mauvais signe.
Le samedi a été terrible. Nous avons obtenu bien plus de coups de soleil que de ventes, et ce, malgré le fait d'être installés sous une tente et d'avoir, en plus, un parasol.
Alors, bien sûr, les ventes ne sont pas tout, même si c'est le but final. Parfois, sans engranger énormément de ventes, on peut être satisfait d'avoir croisé de nombreux lecteurs intéressés, avec qui on peut converser et faire connaitre notre travail avec l'espoir que, plus tard, ils deviennent des acheteurs soit, via Internet, un autre salon ou les librairies et bibliothèques.
Mais quand, en plus de ne pas voir d'acheteur, on ne croise aucune personne intéressée, alors, on sombre dans la dépression.
En clair, pour faire vite, dans toute la journée du samedi, seules deux personnes se sont arrêtées, en milieu d'après-midi, pour regarder nos livres et sont reparties avec des livres (deux pour l'un et un pour l'autre).
Pour le dimanche, les choses avaient l'air mieux engagées avec une première vente en matinée et un petit peu plus de passage. Mais l'éclaircie n'a pas duré longtemps et nous sommes vite retombés dans la dépression. Cependant, les ventes, à la fin de la journée, étaient un peu meilleures que la veille et, surtout, les acheteurs se sont principalement jetés sur la saga « Wan & Ted » dont je suis l'auteur. Pour autant, il n'y a pas eu de quoi sauter de joie.
Au final, malgré un lieu propice, ce premier salon de Canet-en-Roussillona été un fiasco, et ce, pour plusieurs raisons. La première étant la date, le tout premier week-end des vacances scolaires, celui où les estivants viennent juste d'arriver et sont sur la route et ont d'autres choses à faire que d'acheter des livres et celui où les autochtones fuient le bord de mer qui commence à se remplir. La seconde est l'horaire du salon. Là, à cet endroit, le salon se doit d'être nocturne (ce qu'il sera peut-être l'année prochaine).
En conclusion, une première édition décevante, mais qui laisse présager du meilleur s'il est décalé, soit plus tard, pendant les vacances, soit, surtout, plus tard dans la journée, c'est-à-dire le soir, en nocturne, d'autant plus qu'il n'existe pas de salon littéraire nocturne dans la région.
Nous remercions, en tout cas, les organisateurs de nous avoir invités à ce salon, de l'avoir organisé, et nous leur disons à l'année prochaine, de nuit.