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Loto Édition
24 juin 2018

Décédé le 30 mars

CouvOQ42

Odilon Quentin, le commissaire né de la plume de l’énigmatique Charles Richebourg, revient pour une 42e enquête (on s’approche lentement de la fin de ses aventures).
Je ne reviendrais pas sur l’auteur dont on ne s’est rien (mais qui peut bien se cacher derrière le pseudonyme de Charles Richebourg alias Désiré Charlus ?).
Pour ce qui est du personnage, si vous n’avez lu qu’une partie des chroniques précédentes sur les autres titres de la série, il doit vous être familier.

Décédé le 30 marsUn homme est retrouvé mort d’une balle tirée dans la nuque par un revolver de la Wehrmacht. Ancien faussaire, le défunt, remarqué dans les cercles de jeu, échangeait des devises étrangères contre des jetons. Le commissaire Odilon QUENTIN, chargé de l’enquête, ne tarde pas à faire le rapprochement avec un trio de joyeux lurons qui dépensent, sans compter, des billets de vingt dollars américains. Mais l’affaire va se révéler bien plus importante qu’elle n’y paraît…

On retrouve ici le format cher à Charles Richebourg (et à d’autres auteurs) :
– Un premier chapitre qui présente le crime.
– Un second chapitre dans lequel Odilon Quentin est chargé de l’enquête.
– Les chapitres III et IV pour démêler l’affaire.
– Le chapitre V en guise de conclusion à l’enquête (via l’arrestation ou l’aveu du coupable).


Ce pourrait être assez curieux de se tenir à un tel sommaire sur moins de 10 000 mots, mais le talent naissant souvent des contraintes, ou, tout du moins, celles-ci ayant pour avantage de guider une plume, il n’y a, en fait, rien d’étonnant qu’un auteur dans la nécessité de produire bien et vite se cadre par ce genre d’obligations.


Ici, le premier chapitre ne présente pas réellement le crime, mais il en explique la raison (c’est d’ailleurs une habitude dans la série que ce chapitre liminaire n’aille pas directement au but et c’est également un des atouts de celle-ci).


On va alors suivre les pérégrinations d’un trio de malfrats à la petite semaine qui vont mettre la main sur un colis. Cette subtilisation provoquera, par effet domino, le crime dont devra s’occuper Odilon Quentin.


Odilon Quentin, comme déjà dit dans différentes chroniques, est un policier qui s’occupe de crimes à échelle humaine. Et, même si dans ce cas, le meurtre dépasse le cadre du « simple délit », le méfait liminaire et les crapules qui l’ont commis sont eux, dans la lignée de ceux auxquels est ordinairement confronté le commissaire.


Il est d’ailleurs assez plaisant de suivre le déroulement de l’affaire et de constater, à chaque fois, que l’auteur, tout comme l’avoue bien souvent son personnage, la « joue par la bande ».


En clair, on a vraiment affaire à un feuilleton policier comme on en a affaire à la télé, mais, par écrit et, qui date de plus d’un demi-siècle.


Car, comme dans toute bonne série policière télévisée de la fin du XXe siècle, on sait que la première scène va présenter le crime, mais on ne sait encore de quelle façon, si ce sera directement ou indirectement.


Il en est de même avec Odilon Quentin. Parfois, Charles Richebourg nous offre en crime en « direct ». D’autrefois, il le fait raconter par un témoin. Là, il nous décrit l’action qui va amener au crime…


Pour ce qui est du reste, la critique sur cet épisode sera la même que pour les autres : l’auteur se joue à merveille de la contrainte pourtant très difficile à surmonter, du roman ultra-court de 10 000 mots (32 pages au format fascicule d’origine), et parvient à dépeindre, à chaque fois, ses personnages, le crime, l’enquête, la résolution et la conclusion d’une manière à la fois concise, prenant et agréable à lire.


Déjà 42 enquêtes de dévorées et, pourtant, aucune fausse note, aucun mauvais épisode, pas même un seul de moyen, à peine si on pourra trouver tel ou tel épisode encore meilleur que les autres.


Au final, je ne suis jamais déçu par les enquêtes d’Odilon Quentin et j’ai bien l’impression que l’unique déception que je pourrais avoir avec le personnage, sera celle qui succédera à la lecture de la dernière phrase de la dernière enquête en réalisant que l’aventure littéraire est définitivement terminée. Heureusement, il reste encore quelques épisodes à découvrir.

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