Homme ou Diable
René Valbreuse est un des nombreux pseudonymes de Marcel Priollet dont je ne cesse de vous parler ces derniers temps.
« Homme ou diable » est un texte assez particulier par rapport aux derniers du même auteur dont je vous ai déjà parlé. D’abord, parce que c’est l’unique titre signé René Valbreuse issue de la cultissime collection « Mon Roman Policier » (1re série) des éditions Ferenczi & fils parmi les nombreux autres titres signés Marcel Priollet. Ensuite, parce que bien plus que les autres textes, il semble un peu avoir été parachuté dans une collection « policière » alors que le texte trouverait bien plus sa place dans une collection « sentimentale ».
Mais nous savons bien que, surtout à l’époque, le genre « policier » était très poreux et recueillait nombre de textes issus de collections d’aventures, sentimentales, conjecturales, voire, de science-fiction.
HOMME… OU DIABLE ?...
Édith, jeune femme devenue orpheline à la suite du suicide de son père, célèbre chimiste, est accueillie de bien mauvais cœur par son oncle et sa tante.
Dès lors, elle va vivre un calvaire de la part de ses « Thénardier » qui ne visent qu’à accaparer la fortune dont elle a hérité.
Jusqu’où s’abaisseront-ils pour accomplir leur sinistre dessein ?
Heureusement, Édith peut compter sur une aide aussi étrange que mystérieuse…
Raaa, que de malheurs et de brimades va vivre cette malheureuse Édith, sorte de causette des temps modernes (si tant est que l’on puisse appeler « moderne » les années 1920).
Sa mère est morte en la mettant au monde. Son père, chimiste de génie, s’est suicidé. Son oncle et sa tante qui l’ont adopté, la briment et n’en veulent qu’à sa fortune. Son cousin est un petit con qui lui met sur le dos toutes ses bêtises. Elle a dû quitter son chéri. Elle est promise à un autre... Mais, heureusement, une bonne âme invisible veille sur elle.
Le style est très fleur bleue, très suranné, encore plus que les titres précédents, à croire que Marcel Priollet, en changeant de pseudonyme, tente de changer de style.
Toujours est-il que, malgré la présence d’un policier, d’une volonté de commettre un crime pour s’approprier une fortune, « Homme ou Diable » trouve difficilement sa place dans une collection policière.
Cependant, la fameuse et culte collection ferenczienne était probablement la plus poreuse de son époque et, peut-être, de toute la littérature populaire. L’époque voulait cela, le style et les sujets également.
Aussi, ce titre-là n’est pas réellement à lire pour son intrigue que, de toute façon, la concision du texte (12 000 mots) n’aurait pas réellement permis.
Reste une gentille petite histoire qui se lit rapidement avec un peu de mystère de beaucoup de malheurs.
Au final, pas un titre qui restera dans la mémoire, peut-être est-ce là, la raison pour laquelle Marcel Priollet l’a, à l’origine, signé René Valbreuse.