Le fantôme de Taverny
L’inspecteur Barre est un personnage né de la plume de Michel Cory, – un alias probable de Maurice Coriem, un auteur sur lequel je n’ai aucun renseignement, – juste après la Seconde Guerre mondiale, dans la collection « La clé de l’énigme » aux éditions Populaires Monégasques.
L’inspecteur Barre est un jeune homme fortuné, fréquentant la haute société et qui, par goût du mystère, a embrassé la carrière de policier.
LE FANTÔME DE TAVERNY
Lucienne Sudry, jeune femme éplorée, vient réclamer l’aide de l’inspecteur Paul BARRE.
Tous les soirs, elle prétend recevoir, dans sa demeure de Taverny, la visite du fantôme de son amoureux Jean Bréger.
Or, le policier est bien placé pour savoir que celui-ci est bel et bien mort, puisqu’il a assisté à son exécution, ou, du moins, à celle de Hermann Kurt, un espion allemand qui, resté en France sous une fausse identité après la capitulation de l’Allemagne nazie avait empoisonné des militaires dans les casernes avoisinantes.
Curieux de nature, Paul BARRE décide de se rendre à Taverny.
Dans la maison de Lucienne Sudry, il se retrouve face à l’apparition d’un spectre ayant les traits du défunt ennemi…
Une poursuite, des coups de feu, le fantôme de Taverny disparaît dans un rire, insensible aux balles…
L’histoire se déroule juste après la guerre (écrite juste après la guerre, publiée juste après la guerre) et se concentre sur une histoire d’espion allemand qui fût fusillé après avoir empoisonné des militaires grâce à un produit chimique de son invention.
L’inspecteur Barre ne croit pas aux fantômes et décide de se rendre sur place. Là, il croise l’apparition, la poursuit, lui tire dessus sans que les balles fassent effet...
Histoire courte : une demi-heure de lecture (6 000 mots, probablement).
Bien évidemment, vu la concision de l’ensemble, l’intrigue est minimaliste, mais, ici, elle flirte avec le n’importe quoi (du moins, vu de notre époque... peut-être il y a 70 ans...). Car, on se doute bien qu’il y a une explication rationnelle à cette apparition, au fait qu’elle soit à l’épreuve des balles...
Comme pour le précédent titre lu, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Effectivement, la très très courte taille n’aide pas vraiment à proposer quelque chose d’exceptionnel (déjà que sur 10 000 mots, rares étaient les auteurs à proposer de très bons textes) et l’auteur se contente de dérouler une histoire sans grand intérêt dotée d’une explication fumeuse...
Question style, là encore, rien d’exceptionnel, le minimum syndical. Rien de rébarbatif, mais rien de captivant.
Pourtant, encore une fois, l’auteur prend le temps de cerner son personnage principal en quelques mots, ce que ne font pas tous les auteurs de l’époque quand la concision prime. Mais cela ne suffit ni à rendre le personnage attachant ni intriguant pas même original.
Au final, bon, un texte qui cale une demi-heure de lecture, il ne faut pas lui en demander plus.