Quand les tueurs visent mal...
« Quand les tueurs visent mal » est le titre d’un fascicule de 32 pages paru en 1953 dans la collection « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi.
Cette collection comporte 560 titres parmi lesquels on retrouve pas loin d’une trentaine de titres signés Paul Tossel.
Dans ces récits de Paul Tossel, 23 mettent en scène des mêmes personnages : Edward Warency, Diana Deel et l’inspecteur Kenneth Hartling.
Edward Warency, surnommé L’Ange, car il a une gueule d’ange est une sorte de voleur justicier qui ne s’en prend qu’à des criminels qu’il déleste de leurs larcins pour rendre à leurs propriétaires légitimes ce qui leur a été dérobé et conserver le reste.
Il est accompagné de la belle et dangereuse Diana Deel.
Un homme a juré sa perte et rêve de lui passer les menottes : l’inspecteur Hartling.
Paul Tossel, est en fait un pseudonyme de Louis-Roger Pelloussat (1911-1980) un auteur spécialisé dans les récits fasciculaires policiers et d’aventures et qui destina toute sa production aux diverses collections des éditions Ferenczi.
Il a également signé quelques titres du pseudonyme de Gabriel Gay.
« Quand les tueurs visent mal » est la 10e aventure de L’Ange.
QUAND LES TUEURS VISENT MAL…
Edward Warency, alias « L’Ange », vivait l’un des plus tragiques quarts d’heure de son existence. Il avait néanmoins voulu cette situation, créé le concours de circonstances qui l’avait amené dans l’impasse.
Les deux hommes qui l’encadraient, pour parer à toute éventualité, tirèrent entièrement de la poche de leur pardessus les pistolets dont ils caressaient la détente.
« L’Ange » les dévisagea à tour de rôle. Un ineffable sourire éclaira son visage, imprégnant celui-ci d’une apparence de douceur et de calme surprenante…
Edward Warency, alias L’Ange, en a après le bandit Fairish qui vient de voler une couronne ayant appartenu à une reine d’Angleterre et qui constitue un véritable trésor.
Pour réussir à récupérer le bijou, il s’est volontairement laissé approcher par les hommes de main de Fairish, de redoutables tueurs, qui ont prévu de le liquider.
Mais L’Ange n’est pas encore décidé à rejoindre ses congénères au Ciel et a déjà échafaudé un plan pour retourner la situation à son avantage…
Dans ce récit de 9 900 mots, Paul Tossel nous propose un nouvel affrontement entre un caïd et son héros. Mais ce genre de duel, dans ces aventures, se termine souvent en truel car l’inspecteur Hartling finit toujours par pointer le bout de son nez.
Le lecteur se retrouve donc en terrain connu, ce qui est le but de ce genre de littérature, notamment dans un format aussi concis que le fascicule de 32 pages.
Pour autant, Paul Tossel n’hésite pas, à chaque fois, à présenter son personnage en quelques lignes pour les lecteurs qui auraient manqué les épisodes précédents.
C’est un acte suffisamment rare dans ce genre de « séries » dont les épisodes sont disséminés dans des collections fasciculaires pour être précisé.
On retrouve donc une aventure basée sur l’action, qui se déroule sur un temps relativement court, et dans laquelle, une nouvelle fois, l’inspecteur Hartling sera le dindon de la farce même si, encore une fois, grâce à l’Ange, il obtiendra des résultats en sa faveur.
Au final, Paul Tossel nous livre un petit récit policier d’aventures plaisant à lire et qui entre dans la droite ligne des épisodes précédents.