Le Temple du Néant
Je poursuis ma lecture des aventures d’Edward Warency, alias L’Ange, avec une 16e aventure titrée « Le Temple du Néant ».
Pour rappel, Edward Warency est un voleur qui ne s’attaque qu’aux gangsters afin de se remplir les poches en les dépouillant de leurs biens mal acquis. Quand il le peut, il rend l’argent aux victimes. Son visage fin et toujours souriant, ses boucles blondes lui ont valu son surnom. Il est toujours aidé par sa compagne, la belle et dangereuse Diana Deel.
Enfin, il est sans cesse poursuivi par l’inspecteur Kenneth HArtling, un homme avec qui il fit une partie de ses études…
Les titres de la série sont signés Paul Tossel, un pseudonyme du prolifique Louis-Roger Pelloussat (1911-1980) un auteur qui destina l’entièreté de sa production fasciculaires aux collections des éditions Ferenczi.
D’ailleurs, c’est dans la collection de fascicules de 32 pages « Mon Roman Policier » des Éditions Ferenczi, que l’on découvre, dans les 560 titres publiés entre 1942 et 1958, 23 récits mettant en scène Edward Warency.
Le personnage apparaît en 1946.
« Le Temple du Néant » est paru en 1955.
LE TEMPLE DU NÉANT
James Hawking n’est pas un enfant de chœur, mais quand il pénètre nuitamment dans le manoir de Darkmore où vit un vieux couple paisible, il ne pensait pas tomber dans un tel piège.
Échappant malgré tout à la meute lancée à ses trousses, il finit par se faire arrêter et accuser de vol et de meurtres.
Ne parvenant pas à prouver son innocence et à dévoiler la face cachée des habitants de Darkmore, il ne peut plus compter que sur une personne en espérant éviter la potence : Edward Warency alias « L’Ange »…
James Hawking est un voleur qui s’est mis au vert dans les alentours de Darkmore où il repère un manoir occupé par un vieux couple. Il se dit qu’il y trouvera des choses intéressantes et que les occupants ne lui poseront pas de problème. Erreur, car, une fois dans le manoir, il se rend compte que le fameux couple est composé de fieffées canailles qui manigancent de drôles de choses et ne reculent pas devant le meurtre.
Bien qu’il soit parvenu à s’échapper non sans avoir tué deux hommes au service du couple, Hawking se fait arrêter par la police et tombe sous l’inculpation de vol et de meurtres sans pouvoir prouver son innocence ni la culpabilité des maîtres de Darkmore.
Condamné à la potence, il ne lui reste plus, pour espoir, que l’intervention d’Edward Warency, alias L’Ange, qu’il est parvenu à faire prévenir…
Si l’on retrouve, comme à chaque fois, les trois personnages principaux de la série, c’est-à-dire L’Ange, Diana Deel et l’inspecteur Hartling, cet épisode de 9 400 mots change un peu de tous les précédents du fait que ce fameux trio n’apparaît que très tardivement et du coup très peu dans l’histoire.
Effectivement, la plus grosse partie de l’épisode est dévolue aux mésaventures de James Hawking, au piège dans lequel il est tombé.
Une fois celui-ci condamné, il ne reste que peu de place aux actions de L’Ange, qui seront d’ailleurs réduites à leur portion congrue.
Pour autant, l’épisode reste plaisant à lire et, comme à chaque fois, est dénué de temps mort.
L’auteur profite du final pour faire en sorte qu’une nouvelle fois le policier arrête un méchant grâce à L’Ange, mais pour qu’il reste ridicule tout de même puisque floué par celui qui l’a aidé.
On notera une nouvelle fois que Paul Tossel, malgré la concision de ces épisodes et contrairement à la plupart des auteurs œuvrant dans le monde du fascicule, prend le temps de décrire assez précisément certains de ses personnages (surtout les secondaires).
Au final, un épisode tout aussi plaisant que les précédents même si L’Ange y est moins présent.