Le secret de la Dame Noire

Maurice Boué est un auteur belge né en 1878 et mort en 1940.

Jusqu’à présent, je ne connaissais sa plume qu’à travers les aventures de son détective Lautrec.

Il était enfin temps que je le découvre à travers d’autres personnages, un autre style, un format différent.

C’est donc sur le roman « Le secret de la Dame Noire » que mon choix s’est porté, un roman initialement paru en 1937.

LE SECRET DE LA DAME NOIRE

Gabriel Noisy, un jeune peintre parisien, achète à vil prix une demeure sur la côte bretonne, un peu à l’écart du port de Morgat.

La réputation de « maison hantée » du bien n’a pas rebuté l’artiste.

Pourtant, il ne tarde pas à entendre des bruits insolites sans parvenir à en déterminer la cause.

Bientôt, il surprend, la nuit, des silhouettes humaines semblant creuser une fosse autour de chez lui.

Intrigué, apeuré, il fait appel à son ami Georges Morlon, un baroudeur à l’esprit perspicace et investigateur.

Tous deux vont monter la garde sans se douter que leurs découvertes les plongeront dans l’aventure la plus extraordinaire et dangereuse qu’ils n’aient jamais vécue…

Le Peintre Noisy achète sur la côte bretonne une maison à l’écart du port de Morgat. Celle-ci est réputée hantée, ce qui n’effraie pas l’artiste… jusqu’à ce qu’il entendre des bruits la nuit et qu’il aperçoive des silhouettes tourner autour de chez lui la nuit.

Aussi fait-il appel à son ami Morlon, un aventurier qui aime les mystères.

Tous deux vont monter la garde pour tenter de surprendre les « fantômes ».

Un soir, ils parviennent à attraper un homme entré dans la maison durant la nuit et Morlon ne tarde pas à découvrir, au fond de la fosse, des ossements humains, probablement ceux de la Dame Noire, celle qui habitait anciennement la demeure…

Plusieurs choses surprennent dans ce roman de Maurice Boué.

Le premier, c’est qu’un auteur belge publié chez un éditeur belge place son intrigue en Bretagne, y mêlant à la fois la région dans ses particularités géographiques, à travers ses habitants, son folklore.

Le second, c’est l’absence totale de l’humour ou du second degré qui rendait si savoureuses les enquêtes du détective Lautrec.

Ici, le style est totalement différent. L’ambiance, également, à tel point que je me suis demandé tout du long s’il s’agissait bien du même auteur.

Effectivement, il existe un autre Maurice Boué, Maurice Boué de Villiers qui, lui, écrivait plutôt des manuels de magie et autres joyeusetés du genre. Pourtant, le fait que le bouquin soit paru chez un éditeur bruxellois laisse peu de doute sur l’identité de l’auteur.

Alors ? Ce changement de style est-il dû au fait qu’il s’agit là d’un récit écrit plus tard que les aventures du détective Lautrec ? Ou bien à cause du passage d’un format court à un format roman (il fait plus de 45 000 mots).

Je ne saurais dire.

Toujours est-il que je fus bien moins emballé par ce roman que par les enquêtes du détective Lautrec.

D’abord parce que l’ensemble est bien trop classique, classique dans le thème, dans le récit qui est plus un récit d’aventures qu’un récit policier, dans le déroulement de l’histoire, dans les personnages…

Ensuite parce qu’une histoire classique n’empêche pas l’auteur de la développer avec un certain style, ce qui n’est pas le cas ici.

Dommage.

Pour autant, la lecture n’est pas indigeste et l’ensemble se lit très bien et peut-être suis-je surtout déçu parce que j’attendais autre chose de l’auteur.

Toujours est-il qu’il me semble avoir déjà lu ce genre d’aventures, mais en mieux, en plus intéressant, en plus exaltant du genre « Gil = X... » de René Bures et Jacques Ferlan, par exemple.

Au final, un récit très classique, trop classique et légèrement décevant de la part de l’auteur des enquêtes du détective Lautrec.