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Loto Édition
23 juillet 2023

Bagarres autour de l'atome

couvBADAJe poursuis ma découverte de « Les aventures de Bill Disley » de J. – A. Flanigham, une série de 12 livres de 130 pages publiés entre 1952 et 1953 chez les éditions de Lutèce…

Pour rappel, Bill Disley est un journaliste londonien travaillant pour le Star Express et qui passe son temps à vivre de dangereuses aventures en compagnie de son ami-majordome-garde du corps, Jeff, un ancien boxeur propickpocket.

Ces personnages, ainsi que leur ami l’inspecteur Martin de Scotland Yard, sont déjà apparus dans 27 fascicules (sans compter les rééditions ou reprises en changeant de titre) dans la collection « Murmure d’amour » des éditions du Moulin Vert puis dans la collection « Police-Roman » des éditions de Lutèce, dans la seconde moitié des années 1940…

Quant à J.-A. Flanigham, derrière ce pseudonyme se cache un auteur français dont l’identité nous est inconnue, mais qui était doté d’une belle plume et qui eu une imposante production entre 1945 et 1959.

Il a d’ailleurs écrit plusieurs séries (dont trois destinées à Bill Disley, mais également deux courtes regroupant les aventures de Dick et Betty Reutel et, également, des membres de l’agence de détectives Garnier) et de nombreux récits noirs d’excellentes factures.

« Bagarres autour de l’atome » est initialement paru en 1952 et est le second opus de la série.

BAGARRES AUTOUR DE L’ATOME

Pas de pitié pour les agents secrets… C’est la loi fatale à laquelle échappent rarement espions et agents de contre-espionnage.

Autour de l’usine de Brentwood – là où l’on scrute les mystères de l’atome –, le combat dans l’ombre s’est engagé…

Quel visage prendra Krals, l’ancien chef d’espionnage nazi ?...

Jane Screw, seule capable de le dénoncer paiera de sa vie son secret et ne pourra mener à bien sa mission…

Mary, douce, fragile, inhabituée à la rude et sournoise guerre de l’espionnage, parviendra-t-elle à échapper aux griffes des agents ennemis ?

Le bouleversant visage de Madeline domine l’action par sa pathétique personnalité… Dans l’enfer des cachots de la Gestapo, elle aussi a connu Krals…

Mais quel jeu joue Madeline ?

Et Bill DISLEY, trop humain, ne perdra-t-il pas, avec un peu de sa lucidité, de son habituelle adresse ?

Seul Jeff, toujours fidèle à son énorme bon sens et à son amour du whisky ne se départira pas de son habituelle placidité…

Mais que de bagarres dont l’atome sera l’enjeu...

Bill Disley reçoit la visite de Jane, une espionne avec laquelle il travailla pendant la guerre et qui vient lui confier sa jeune sœur le temps de remplir une mission dangereuse… tellement dangereuse qu’elle va y laisser sa vie. Bill et la sœur de Jane vont tout faire pour venger Jane, mais les risques seront nombreux, car l’ennemi n’est autre qu’un ancien membre de la Gestapo, le terrible Krals, maître du déguisement…

On retrouve Bill Disley, cette fois mêlé à une affaire d’espionnage autour d’une usine où est tripatouillé l’atome.

Bien que le sujet abordé soit donc celui de l’espionnage, le genre du récit, lui, ne diffère guère des autres aventures de Bill Disley.

Si le genre est le même que d’ordinaire (je compte dans l’ordinaire les 27 fascicules de 32 pages que j’ai déjà lus) par contre, le plaisir semble faiblir dans le passage à un format plus long (plus de 30 000 mots à la place des moins de 10 000), du moins dans les deux premiers épisodes de cette nouvelle série.

Dans celui-ci, en plus, j’ai été perturbé par le passage entre Madeline et Krals, passage que j’ai déjà lu dans un autre titre sans réussir à l’identifier, ce qui a tendance à m’agacer. Ce passage se trouve-t-il également dans un des courts Bill Disley, un autre titre de l’auteur ou bien même un titre signé par un autre que J.-A. Flanigham ? Pour l’instant, je ne saurais dire, ce qui m’irrite, donc, et, du coup, a nui un peu à ma lecture.

Ce n’est pourtant pas le format de 30 000 mots qui perturbe l’auteur, puisqu’il a écrit également des récits noirs de cette taille, mais peut-être Flanigham a-t-il peiné à trouver le bon dosage pour que ses personnages s’épanouissent sur un plus long format.

D’ordinaire, deux éléments forts faisaient la qualité des petits épisodes : l’art de l’incise (dont j’ai très souvent parlé) et les dialogues entre Bill et Jeff.

Là, les dialogues sont forcément plus espacés, et les incises me semblent moins pertinentes (mais ce peut être uniquement un ressenti du fait de mon agacement).

Malgré tout, l’ensemble demeure plaisant à lire même si, pour tenir la distance, l’auteur est obligé de compter sur des rebondissements inhérents à des réactions bébêtes des personnages (bon ou mauvais) qui, ayant leurs adversaires à leur merci, tergiversent pour laisser leur laisser la possibilité de s’en tirer.

Au final, les aventures de Bill Disley peinent, dans les premiers épisodes, à séduire autant sur un format long qu’elles ne le faisaient sur un format court. Dommage. À voir pour les suivants.

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