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Loto Édition
28 avril 2024

Fred le diabolique

Je poursuis ma lecture des enquêtes de « Jacques de Villefort, détective », une série de Paul Dargens.

Quand je parle de « série », il faut savoir que, comme bon nombre de « séries fasciculaires » dont je me délecte, à la base, celles-ci ne furent pas publiées sous une forme sérielle, mais que les auteurs, écrivant énormément de récits fasciculaires, reprenaient parfois un même héros dont les aventures, du coup, se retrouvaient éparpillées au sein d’une même ou de plusieurs collections fasciculaires policières.

C’est le cas une nouvelle fois avec Jacques de Villefort dont les 24 enquêtes furent disséminées au sein de la collection de fascicules de 64 pages « Police et Mystère » des éditions Ferenczi dans la seconde moitié des années 1930, comme c’était déjà le cas avec les enquêtes de « Luc Hardi, détective milliardaire » du même auteur, mais cette fois-ci, dans les années 1920, dans la collection de fascicules de 32 pages « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi également.

« Fred le Diabolique » fut donc publié sous la forme d’un fascicule de 64 pages en 1938 dans la collection « Police et mystère ».

Il s’agit de la 8e enquête de Jacques de Villefort.

FRED LE DIABOLIQUE

Éliane est une jeune compositrice qui a la chance de pouvoir faire écouter sa musique au grand maître Fred Dorliac, habitant tout près de chez elle.

Mais Guy, son fiancé, n’apprécie pas cette idée, car Fred Dorliac, surnommé « Fred le Diabolique », à la réputation d’être un coureur de jupons sans foi ni loi.

Pour autant, Éliane se rend chez le maestro sans se douter qu’elle s’engage là dans l’aventure la plus éprouvante de sa vie…

Une jeune compositrice a rendez-vous chez un chef d’orchestre réputé pour lui faire écouter sa musique. Si son fiancé refuse qu’elle y aille, du fait de la réputation de coureur de jupons du maestro, l’occasion de faire carrière est trop belle. Seulement, une fois sur place, après avoir joué quelques morceaux, le maître s’absente… et ne revient pas. Inquiète, la jeune femme le cherche partout dans la maison et finit par le retrouver mort d’une balle dans la tête dans la bibliothèque…

On retrouve donc là une intrigue classique de ce genre de récits fasciculaires policiers de l’époque où se mêlent sentiments, mensonges, meurtre, faux semblants, rebondissements…

Effectivement, l’intrigue ne brille pas par son originalité, ni dans son fond, ni dans sa forme. On y retrouve les habituelles fausses pistes dues, généralement, aux omissions ou mensonges de certains protagonistes jetant la suspicion sur eux.

On y retrouve d’autres passages « obligés » du genre et de l’époque que je tairais pour ne pas dévoiler trop l’intrigue.

Une fois encore, les coïncidences qui permettent également d’ajouter de fausses pistes sont présentes.

Tous les « clichés » du genre sont donc là dès le début, contrairement au héros du récit, Jacques de Villefort, qui n’apparaît qu’après une bonne moitié du texte.

D’ailleurs, si c’est lui qui apporte la lumière sur l’affaire, il apparaît très peu, la plupart de l’enquête étant dévolue à un juge et à des policiers.

On retrouve également les rapides, mais précises descriptions habituelles avec Paul Dargens (peu d’auteurs de récits fasciculaires s’embêtaient à faire de réelles descriptions des personnages… pas la place).

Si l’ensemble ne verse donc pas dans l’originalité ni même dans l’extrême qualité, il faut bien reconnaître que cela se lit plutôt agréablement… comme la plupart des récits fasciculaires de l’époque dont c’était l’unique but (même si certains écrivains parvinrent à faire tendre le récit fasciculaire vers l’excellence : Maurice Lambert, Charles Richebourg, J. A. Flanigham…)

Au final, un récit dans la veine des précédents épisodes : une lecture agréable à défaut d’être originale et inoubliable.

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