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Loto Édition
13 novembre 2023

L'homme à la gabardine

 

JDV03Je poursuis ma découverte des aventures de Jacques de Villefort, un détective né de la plume de Paul Dargens…

Pour rappel, Paul Dargens, de son vrai nom Paul Samon (1884-1965) et que l’on connaît aussi sous d’autres pseudonymes comme Paul Darcy, est un auteur prolifique de la littérature fasciculaire, notamment dans les genres policier, aventure et jeunesse.

Dans le genre qui m’intéresse principalement, le policier, on lui doit les aventures d’un autre détective récurrent, le millionnaire Luc Hardy, qui apparut vers 1920 dans la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi.

La plupart de ces aventures furent rééditées dans les années 1930 dans la collection de fascicules de 64 pages « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi.

Pour cette même collection, une fois les rééditions de son premier récurrent épuisées, l’auteur écrivit des récits autour d’un autre détective, Jacques de Villefort.

Celui-ci apparaît, dans la collection « Police et Mystère » vers la moitié des années 1930 et vécu au moins 24 aventures (sûrement plus, mais je ne possède pas tous les titres de l’auteur pour dresser une liste arrêtée).

« L’homme à la gabardine » est paru fin janvier 1937 et fait partie des premières enquêtes écrites (l’auteur fait état d’une carrière déjà bien remplie) pour le personnage.

L’HOMME À LA GABARDINE

Le détective Jacques de VILLEFORT est chargé d’enquêter sur l’audacieux cambriolage d’une agence bancaire du Crédit Marseillais.

Très vite, ses soupçons se portent sur une personnalité en vue qu’il suspecte d’être le chef de la bande, celui que l’on surnomme « l’homme à la gabardine ».

Mais apporter des preuves irréfutables contre un adversaire aussi redoutable ne va pas être chose aisée…

Un cambriolage a eu lieu dans une agence du Crédit Marseillais. Le détective Jacques de Villefort est mandaté par le président de la banque afin de mener une enquête parallèle à celle de la police officielle.

Pour mener celle-ci, Jacques de Villefort s’appuie sur le témoignage d’un jeune employé de la banque qui a assisté à la fuite de la bande dans une voiture. Il assure que le chef, celui que l’on surnomme « L’homme à la gabardine », s’est blessé à la main quand un comparse a refermé brutalement la portière du véhicule…

Très vite, Jacques de Villefort suspecte M. Letillay, un riche homme d’affaires connu pour ses bénéfices en tant que boursicoteur…

Mais difficile d’apporter les preuves pour étayer ses soupçons…

Voilà donc la troisième enquête d’affilée du détective que je lis (j’avais déjà lu, il y a longtemps, un autre titre le mettant en scène).

De ces trois premières enquêtes (du moins dans celles que je possède), celle-ci est assurément la plus intéressante.

Dans la première, le détective n’apparaissait que tardivement et seule la portion congrue du texte était dévolue au genre policier (le reste tirant plus vers le récit dramatico-sentimental).

La deuxième était plus classique, voire un peu trop classique, bien qu’agréable à suivre et, là aussi, le genre policier était dilué dans un genre plus dans la veine sentimentale comme il était courant à l’époque.

Ce troisième, s’il débute de la même façon que les précédents, s’épanchant sur la vie d’une jeune épouse qui constate les changements d’humeur de son mari, vire brusquement au genre policier avec ce cambriolage puis, ensuite, l’enquête.

Mais ce qui est assez surprenant, c’est que le suspect est rapidement identifié et son arrestation arrive au deux tiers du texte.

Vient alors une partie dévolue à l’interrogatoire, la plus intéressante du récit et celle qui dénote le plus des récits de même genre et de même format de l’époque.

Cette partie est malheureusement trop courte (probablement à cause de la concision inhérente au format), mais s’avère très agréable à lire.

La suite est plus classique, mais se lit également avec plaisir.

On notera que si l’auteur persiste dans son habitude de décrire en quelques mots chaque personnage (excepté son détective), cette fois-ci, les estimations très précises d’âges sont moins fréquentes.

Au final, un récit plus intéressant et plus agréable à lire que les précédents.

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