La vie est une lente agonie
Voilà près de 25 ans que j’écris des romans policiers même si les premiers n’ont jamais été publiés (pas assez bons) et que j’ai eu un grand vide scriptural pendant une dizaine d’années ensuite.
Malgré cela, j’ai dépassé la quinzaine de romans écrits et force est de constater que, à part les deux premiers qui sont demeurés dans mes tiroirs, tous ont un point commun : l’humour.
Quels que soient les sujets, quels que soient les personnages, quels que soient les systèmes narratifs, tous mes textes sont empreints plus ou moins profondément de mon humour.
Même ma vraie fausse autobiographie « P’tit Prolo », qui évoque pourtant des moments assez graves d’une vie, n’échappe pas à la règle.
Pourtant, je me suis efforcé, parfois, d’être sérieux. Pas souvent, certes, mais j’ai tenté ma chance au moins une fois avec l’écriture de « Détective par intérim ».
Mais pas de bol, chez moi, chassez le naturel et il revient au galop. Jetez mon humour par la porte, il revient par la fenêtre, la lucarne ou par n’importe quel accès qu’il puisse trouver.
« Détective par intérim » devait être un roman policier sérieux sur un sujet sérieux et avec une intrigue sérieuse, au final, si le sujet et l’intrigue sont demeurés sérieux, je n’ai pu m’empêcher de distiller des galéjades et autres joyeusetés du genre dont je suis friand.
Mais, comme un miracle est toujours possible, pour je ne sais quelle raison, je suis parvenu à conserver mon humour dans ma poche, l’espace de quelques dizaines de milliers de mots, pour pondre (comme une poule, mais pas de luxe) un roman noir… totalement dénué d’espoir, de fantaisie ou de dérision.
Ainsi que l’indique le titre : « La vie est une lente agonie… », on ne se marre pas beaucoup dans ce livre… pas du tout, même. Et, si le lecteur n’a pas le sourire, c’est encore moins le cas du personnage central qui vit cette lente agonie.
Si l’on a coutume de dire que l’humour est la politesse du désespoir, alors, ne cherchez aucune aménité dans les pages de ce livre.
Si vous êtes déprimés, passez votre chemin ou, au contraire, plongez en son sein pour être rassurés en constatant qu’il y a pire que vos malheurs, pire que vos souffrances…
Profitez-en vite, car il y a peu de chance que je repongle ma plume dans cette noirceur déprimante et pessimiste.
LA VIE EST UNE LENTE AGONIE
Parfois, il suffit de peu de choses pour bouleverser le destin d’une personne.
Un mot ou un geste risque de déclencher un chaos intérieur qui engendrera une série d’actes dont on se serait cru incapable.
Si cette révolution peut être bénéfique, elle menace aussi de générer de grands malheurs, d’intenses douleurs…
Quand un combat collectif se mue en rébellion personnelle, un homme habitué à courber l’échine plonge dans la violence et le sang.
N’ayant plus rien à perdre, mais surtout plus rien à gagner, il prend alors conscience qu’en attendant sa mort, sa vie est une lente agonie…
Un roman noir, brutal, sanglant et désenchanté. Un uppercut qui laissera le lecteur chancelant…