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Loto Édition
17 février 2019

L'énigmatique Madame Sarton

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Le commissaire Lenormand est un personnage de littérature populaire assez complexe à définir de manière exhaustive.

Effectivement, il semble qu’il ait vécu au sein de deux collections, « Les aventures du commissaire Lenormand » et « Les enquêtes du commissaire Lenormand », sans qu’il soit réellement possible d’établir une liste complète de la seconde série.

Le personnage est développé par plusieurs auteurs, dont, principalement Henry Musnik, sous le pseudonyme de Gérard Dixe (qui écrira tous les titres de la collection « Les aventures du commissaire Lenormand » même s’il semble que certains titres soient des traductions), José Ortmans, un auteur belge et l’excellent Jean Amila alias Jean Mecker sous le pseudonyme de Marcel Pivert.

Le titre qui nous intéresse est issu de la seconde collection et écrit par Gérard Dixe (dont je vous ai déjà parlé pour la série « Robert Lacelles, Gentleman-Cambrioleur » écrite sous le pseudonyme de Claude Ascain).

Le fascicule d’origine est d’un format 20 pages, double colonne, mais il contient, en fait, deux enquêtes du commissaire Lenormand : « L’énigmatique Madame Sarton » et « Monsieur Flèche », plus une page recto verso consacrée au début d’un roman sentimental à venir prochainement.

« L’énigmatique Madame Sarton » est donc un texte très court (moins de 6 000 mots) dont l’intrigue sera forcément restreinte.

L’énigmatique Madame Sarton : Le corps sans vie d’une femme est retrouvé, un matin, sur la plage de Malo-les-Bains, par des enfants. Le commissaire Lenormand est chargé de l’enquête. Très vite, un rapprochement est fait avec le signalement, par une directrice de pension de famille de l’inquiétante disparition de Mme Sarton, une de ses hôtes. Un portrait de la disparue est publié dans les journaux et, quelques jours plus tard, un gérant d’hôtel assure reconnaître en elle une de ses clientes : Madame Lemaître…

Court roman, donc, qui ne laisse guère de temps à son auteur pour placer le personnage (qui a déjà été développé dans d’autres épisodes précédents) et encore moins son intrigue qui va, du coup, se révéler très basique.

L’édition d’origine (par les éditions R. Fournier) est, il faut bien l’avouer truffée de coquilles, de fautes, et autres erreurs qui ne laisse aucun doute sur le laxisme avec lequel le travail éditorial a été fait confirmant encore une fois, s’il en était besoin, que la littérature populaire était mal considérée jusque par les éditeurs qui en vivaient (le cas n’est pas propre aux seules éditions Ferenczi).

Si les textes étaient vite écrits, mais parfois bien écrits, par des auteurs maîtrisant leurs plumes et les contraintes de productions de leur métier, il était également vite édité et là il faut bien avouer que vitesse et précipitation ont souvent donné de très mauvais résultats. 

Heureusement, le principal dans le monde de la littérature populaire demeure les textes et, aussi, les illustrations et les deux corps de métier sollicités eux, faisaient bien leur travail.

Le commissaire Lenormand est donc un policier qu’il est difficile de décrire avec précision tant il est esquissé dans ce titre. À peine savons-nous qu’il est secondé par le jeune Séguin, dont on ne connaît pas plus de détails.

L’intrigue sur le meurtre de cette femme qui semblait se cacher sous un nom d’emprunt ne mène pas très loin (la concision du texte ne le permet pas) et c’est principalement sur des coups de chance que la police va faire avancer l’enquête, ce que l’auteur a l’honnêteté de reconnaître à la fin à travers les mots de son commissaire.

Au final, un très court texte, qui ne permet pas de donner la pleine mesure du personnage, du genre, ni du talent de son auteur, mais qui remplit un petit moment de lecture et qui donne envie de voir ce que peut donner une enquête un peu plus longue. 

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