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Loto Édition
11 juin 2023

Le Chacal

MV07Combien de chroniques sur Henry Musnik (1895-1957), faudra-t-il que j’écrive pour que cet auteur majeur de la littérature fasciculaire soit enfin connu du grand public ?

À raison de quelques lecteurs par chronique, je n’ai pas fini, c’est une évidence.

Heureusement, Henry Musnik a une production tellement immense que je ne risque pas de manque de matériel de base.

Effectivement, entre le début des années 1930 et sa mort, Henry Musnik, sous de très nombreux pseudonymes dont tous ne sont probablement pas identifiés (Alain Martial, Claude Ascain, Pierre Dennys, Jean Daye, Pierre Olasso…) il signa un nombre incroyable de fascicules, principalement, mais pas que, dans les genres policier et aventure.

On lui doit également un nombre impressionnant de personnages récurrents (Robert Lacelle, Daniel Marsant, l’inspecteur Gaspin, le commissaire Lenormand, le détective Yves Michelot, Mandragore, Jack Desly, l’inspecteur Marcellin, Robert Navarre…)

Souvent, ses personnages sont inspirés de héros de la littérature populaire comme Arsène Lupin, Fantômas et il arrive même que certains de ses personnages se partagent les mêmes aventures.

Car, malgré l’immensité de sa production, Henry Musnik, pour multiplier les contrats et donc les rentes, n’hésitait pas à utiliser des passages ou des récits entiers en les réécrivant légèrement ou en se contentant juste de changer les noms des personnages pour signer un autre texte d’un autre pseudonyme et de le proposer à un autre éditeur.

Mais qu’importe, il reste tant de textes d’Henry Musnik à découvrir…

Bref.

Dans le genre espionnage, il développa au moins deux héros, des agents du Deuxième Bureau.

L’un se nomme Daniel Marsant et passa toute sa carrière littéraire à lutter contre un génie du crime cloné sur Fantômas : Le Grand Maître.

L’autre se nomme Michel Vaudreuil et est un jeune et riche oisif qui, par goût de l’aventure et patriotisme, se fera agent secret.

C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui puisqu’il est le héros de « Le Chacal » un fascicule de 64 pages publié à l’origine dans la collection « Police » des éditions Ferenczi en 1938.

C’est la 7e mission de Vaudreuil sur les 28 publiées entre 1937 et 1940 dont certaines furent rééditées dans les années 1950 dans la collection « Police et Mystère - 2e série » des mêmes éditions Ferenczi.

LE CHACAL

Michel VAUDREUIL, agent du Deuxième Bureau, au volant de sa voiture, roule une petite roue de campagne. Aux abords d’un bois, il est arrêté par un paysan lui demandant d’aller chercher les gendarmes, car il vient de trouver un corps non loin.

Avant de prévenir les autorités, Michel VAUDREUIL tient à vérifier si la victime est encore vivante.

Sur place, il découvre une automobile encastrée dans un arbre et à côté de la carcasse, un homme, probablement éjecté au moment de la collision.

Rapidement, il doute de l’aspect accidentel du décès.

Et, en fouillant autour du véhicule, il repère une bague avec un chaton d’onyx sur laquelle est gravée la tête d’un animal… un chacal.

Le bijou appartiendrait-il au tristement célèbre terroriste international surnommé « Le Chacal » ?

Michel VAUDREUIL en est persuadé…

Michel Vaudreuil est arrêté au bord d’un bois par un paysan qui vient de découvrir, non loin, un véhicule accidenté dont le chauffeur est mort sous le choc.

Vaudreuil décide, avant d’aller prévenir la gendarmerie, d’aller voir si la victime est bien décédée ou si elle a besoin de soin et fait une découverte qui le laisse dubitatif et qui va le conduire sur la piste du Chacal, un dangereux terroriste international…

On retrouve donc Michel Vaudreuil qui, une nouvelle fois guidé par le destin, va se retrouver sur la piste d’un dangereux espion-criminel.

Les ingrédients de cet épisode ne varient guère de ceux des précédents ni de ceux de l’autre série d’espionnage de l’auteur.

Même format, même genre, même recette.

Un peu beaucoup de hasard, de l’action, de l’aventure, du danger, un jeu de chat et de la souris entre le gentil et le méchant, se terminant par le fait que l’un tombe dans les mains de l’autre et que, au lieu que l’autre se débarrasse définitivement ou arrêter l’un, il le laisse finalement échapper ou bien s’en sortir vivant.

On l’aura compris, rien de bien original, mais ce n’est pas ce que l’on demande à un fascicule, encore moins à un fascicule écrit par Henry Musnik pour qui la quantité importait plus que la qualité même si, comme pour certaines séries B à la télé, il peut offrir du plaisir du moment que l’on sait à quoi s’attendre… et c’est le cas avec cet épisode, cette série et la majeure partie de la production de l’auteur…

Au final, un épisode dans la lignée des précédents, qui se lit vite et bien sans forcément marquer le lecteur dans le temps…

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