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Loto Édition
17 septembre 2023

À « La Pipe à Tabac »

CHM07Je poursuis et, il me semble, je termine ma découverte de la carrière littéraire du commissaire Henri Merville avec « À « La Pipe à Tabac » », un livret de 96 pages signé Lydie Servan et publié en 1955 dans la collection « Le Verrou » des éditions Ferenczi.

Pour rappel, le personnage du commissaire Henri Merville est probablement apparu en 1948 dans le fascicule de 68 pages, « L’assassin tombe à dix-neuf heures », de la collection « Double-Six » chez Nord éditions, signé L. Hellais, un pseudonyme de l’auteur. On retrouve le personnage dans la même collection dans deux autres titres, un signé également L. Hellais et un autre signé Luc Vattier.

Puis on retrouve le commissaire Merville dans la collection de livrets de 96 pages « Le Verrou » des éditions Ferenczi par six fois. Cinq titres sont signés Lydie Servan (dont un est une réécriture d’un titre précédent) et un titre signé L. Hellais.

« À « La Pipe à Tabac » » semble être le dernier épisode mettant en scène le personnage.

Quant à l’auteur, on ne sait rien si ce n’est les pseudonymes déjà cités, et celui de Lyna Claude et qu’elle a signé principalement des récits sentimentaux.

À « LA PIPE À TABAC »

Le commissaire Henri MERVILLE ne s’attendait pas, en débarquant dans le cabaret « à La Pipe à Tabac », à résoudre d’un coup, plusieurs affaires d’envergure.

À la recherche d’un escroc international, c’est pour interroger sa maîtresse, danseuse dans l’établissement, qu’il s’était rendu sur place.

Mais il était loin de se douter que l’échec de l’arrestation de son ennemi allait lui permettre de réussir un « triplé » retentissant…

Le commissaire Merville est à la recherche de Garson, un truand recherché par toutes les polices. Pour le retrouver, il se rend dans la boîte « La Pipe à Tabac » où danse parfois se maîtresse. Celle-ci, sous la contrainte, lui ayant révélé que Garson passe tous les soirs dans l’établissement, Merville décide d’attendre Garson, mais, au moment où il s’apprête à le coincer, une altercation entre un chanteur de la boîte et le gérant permet à Garson de s’enfuir.

Dépité et enragé, le commissaire Merville décide de s’intéresser de plus près à ce gérant, ami de Garson, et accusé par le chanteur d’être un trafiquant ayant changé de nom…

Je retrouve donc probablement pour la dernière fois le commissaire Henri Merville dans ce court roman qui détoné légèrement des précédentes enquêtes du personnage.

Détoner est un bien grand mot, mais disons que tout me laisse à penser que ce texte est le résultat d’une réécriture d’un texte précédent sans que j’aie pour autant trouvé duquel.

Déjà par sa construction, car le meurtre qui lance réellement le récit n’arrive qu’à la moitié du texte. La première partie du récit est en effet dévolue à mettre en place les différents personnages qui vont être concernés par l’histoire et principalement le chanteur de l’altercation et sa relation avec la danseuse vedette.

Ensuite et surtout, ce qui surprend et me laisse à penser à une réécriture, c’est qu’ici, contrairement à toutes les enquêtes précédentes de Merville, son épouse, Hélène, ne prend pas une part prépondérante à l’affaire. Non seulement elle ne tient pas un rôle important, comme à chaque fois, mais elle n’est même pas citée ni évoquée. Or, le commissaire Merville, jusque-là, a toujours été indissociable de son épouse et la relation entre les deux personnages a toujours été mise en avant par l’auteur.

Bref.

On retrouve pourtant l’art de Lydie Servan à mettre en place son ambiance et à faire reposer ses textes plus atmosphère que sur une intrigue. Certes, le texte, du coup, pâtit légèrement de l’absence de l’épouse du policier, mais l’auteur se rattrape avec les affres sentimentales du petit chanteur.

Car, question intrigue, il faut bien avouer que Lydie Servan nous livre le strict minimum, juste ce qu’il faut pour faire tenir son récit, mais rien d’enthousiasmant pour autant.

Et, comme le personnage de Merville est bien moins étoffé que dans les précédents récits (du fait de l’absence de son épouse), l’ensemble repose uniquement sur la plume de l’auteur et l’ambiance qu’elle parvient à restituer sur papier.

Malgré tout, l’ensemble se lit agréablement même si ce dernier épisode ne parvient pas à se hisser à la hauteur des précédents.

Dommage pour un ultime épisode.

Au final, un court roman policier qui pèche un peu par son intrigue, mais qui offre tout de même un bon moment de lecture.

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