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Loto Édition
25 octobre 2020

Sueur aux tripes

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Je poursuis la découverte de ce qu’il est convenu d’appeler la Trilogie noire de Léo Malet avec le troisième roman : « Sueur aux tripes ».

Je pense qu’il est inutile de présenter Léo Malet que tout le monde connaît, ne serait-ce que de noms, mais je me contenterais de dire que Léo Malet, en plus d’avoir créé Nestor Burma, a, comme quelques-uns de ses confrères connus de l’époque, participé à la littérature populaire fasciculaire dont je me délecte, en écrivant quelques titres sous pseudonymes.

Il faut que je corrige une erreur que j’ai énoncée lors de mes chroniques sur les deux premiers opus de cette trilogie en disant que les deux premiers avaient été écrits en 1948 et 1949 et le troisième 20 ans plus tard. Or, le troisième a été écrit dans la foulée, mais publié seulement 20 ans plus tard, pour proposer, justement, la trilogie noire.

Sueur aux tripes :

La mortelle et pathétique randonnée criminelle de Paul Blondel, dit Paulot le Foireux ou Paulot la Gonzesse, le troisième héros de l’étonnante « Trilogie noire », sans doute le chef-d’œuvre de Léo Malet.

Paul Blondel est un arnaqueur à la petite semaine qui a pour cible, principalement, la ménagère de plus de 50 ans. Mais, quand il voit Jeanne, la belle Jeanne, il la déteste, car trop belle, trop inaccessible. Mais, à sa grande surprise et pour son plus grand malheur, Jeanne s’éprend de Paul. Malheur, car Jeanne n’est pas faite pour rester avec le même homme longtemps. Malheur, car Jeanne a des ambitions qu’il va falloir que Paulot finance. Malheur, car l’ex de Jeanne, surnommé le Caïd, refait surface et va prendre Paulo sous son aile. Malheur, car Paulot l’a dans la peau…

Si j’avais à classer les trois romans de la trilogie, je bouleverserais l’ordre d’écriture pour situer ce roman entre les deux premiers. 

Ainsi, je les classerais dans l’ordre d’appréciation, mais surtout, pour en revenir à ce que je disais sur le premier opus, dans l’ordre d’attachement au personnage central (ce qui joue dans mon appréciation)

Car, les trois romans étant écrits à la première personne, je ne peux m’empêcher de rapprocher mon attachement au personnage à celui du roman.

Le premier personnage était détestable au possible, le second attachant, celui-ci est entre les deux. Pas vraiment détestable, au départ, il le deviendra, par peur, par lâcheté…

Mais la trajectoire des trois personnages reste la même, une plongée dans le sang et la violence, mais pas pour les mêmes raisons.

Paulot est un homme sans grande ambition qui se contente de refourguer des babioles à de vieilles dames pour quelques francs de plus que ce qu’elles valent. C’est peu, mais cela suffit à subvenir à ses besoins jusqu’à ce qu’il rencontre Jeanne et, poussée par elle, commence à voir plus loin, à espérer plus. Mais avec l’espoir vient la peur. La peur de perdre Jeanne, la peur de ne pas être considéré, la peur qui le prend aux tripes, l’empêche de dormir et le pousse à tuer.

Pas vraiment une lecture exaltante, surtout après celle de « Le soleil n’est pas pour nous » qui m’avait enthousiasmé et ému, mais un bon roman qui se lit vite et bien.

Au final, un petit roman qui n’a pas la puissance et ne parvient pas à transmettre la même émotion que le précédent, la faute à un personnage un peu fallot.

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