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Loto Édition
2 mai 2021

Cinq heures, rue Pigalle

CouvIM07

J’avais déjà fait une petite chronique sur ce titre il y a cinq ans.

Après une relecture, je vais compléter un peu ma trop concise critique de jadis.

Pour commencer, parlons de Marcellus, alias Charles Marcellus. Je ne serais pas beaucoup plus prolixe qu’à l’époque étant donné que nous n’en savons guère plus sur l’auteur aujourd’hui.

Charles Marcellus fut un auteur de littérature fasciculaire en activité à partir du milieu des années 1930 jusqu’à la moitié des années 1950 (après 1948, il est fort possible que les titres publiés ne soient que des rééditions, du moins, en grande partie).

Sa production se dirigea presque exclusivement pour les éditions Ferenczi et les collections « Le petit roman policier complet » et « Mon roman policier ». Les titres de l’auteur dans cette dernière collection sont probablement tous des rééditions.

Quant à l’identité de Marcellus ? Il a été fait un rapprochement entre celui-ci et un dénommé Marcelle Deville, surnommé Marcellus, mais également avec Désiré Charlus, un pseudonyme que l’on pourrait se risquer à attribuer à Charles Richebourg. Pourtant difficile de penser que Charles Richebourg et Marcellus se cachent derrière un seul et unique auteur au vu de la différence de qualités littéraires des textes de l’un et de l’autre.

« Cinq heures, rue Pigalle » est un fascicule de 32 pages publié en 1952 dans la collection « Mon roman policier ». Il contient un récit indépendant de près de 9 400 mots mettant en scène l’inspecteur Méral, un personnage récurrent de l’auteur.

CINQ HEURES, RUE PIGALLE

Cinq heures, rue Pigalle, une voiture, deux morts par balles.

Le temps pour la police de faire les constatations d’usage, d’aller interroger le patron de la boîte de nuit proche, et un des corps s’est volatilisé.

L’inspecteur principal Paul MÉRAL a la lourde tâche de découvrir ce qu’il s’est réellement passé…

C’est la nuit du réveillon de Noël, à Pigalle. Au petit matin, au sortir de la boîte de nuit l’Entrepot, deux agents font leur ronde et découvrent une Bentley avec deux corps à l’intérieur dont un a la tempe trouée d’une balle.

Le temps de prévenir le commissariat, de faire les constatations d’usage, un corps a disparu.

L’inspecteur Méral, au retour de son réveillon de famille, est chargé par le commissaire Payen de mener son enquête pour découvrir ce qu’il s’est passé, où est le corps et qui est l’assassin.

Bon, il y a quelques années, quand j’ai lu une première fois ce texte, je dois avouer que je n’étais pas encore familiarisé avec le format fasciculaire que je découvrais à peine.

Depuis, je pense que pour apprécier la littérature fasciculaire à sa juste valeur, il est préférable d’en comprendre les contraintes, les codes et savoir ce que l’on peut en attendre et, surtout, ce que ce format ne peut proposer aux lecteurs.

Ceci dit, je dois avouer que, déjà à l’époque, pour lire des fascicules, je préférais les scannériser et les transformer en ePubs afin de les déguster, la nuit, dans mon lit, sur ma liseuse.

C’est ce que je fis. Mais, à la relecture, je viens de me rendre compte que j’avais oublié de scannériser un feuillet, ce qui peut expliquer, en partie, mon triste ressenti.

Avec un texte complet (cela m’apprendra à être un peu neuneu), mon sentiment ne va pas évoluer du tout au tout pour autant.

Cependant, entre ce détail (qui n’en est pas un) et ma meilleure connaissance du format, je peux évaluer plus justement ce récit policier.

Marcellus nous livre ici une petite histoire un brin rocambolesque où les rebondissements et les agissements des protagonistes sont peu crédibles.

Ne pouvant non plus s’appuyer sur des personnages profonds, le format ne permettant pas de les développer, le lecteur ne pourra guère que s’appuyer sur le style de l’auteur pour trouver son plaisir.

Malheureusement, Marcellus n’était pas de ces auteurs dont la plume et la maîtrise du format se démarquent (contrairement à Charles Richebourg).

Du coup, difficile d’être enthousiasmé par ce récit, d’autant que celui-ci se termine sur une fin un peu ouverte qui ne sera, d’ailleurs, jamais fermée, apparemment.

Au final, bien des années après une première lecture, je serai un peu moins dur avec ce titre sans pour autant être enthousiaste, la faute à une intrigue pas très intéressante ni crédible.

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