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Loto Édition
1 août 2021

Deux enquêtes de l'inspecteur Bob REX : L'affaire du diamant rose / La fourchette d'argent

Couv2EDBR

Marcel Priollet est un auteur de littérature populaire fasciculaire qui œuvra pendant près d’un demi-siècle à partir de 1910.

Son immense production se dirigea vers tous les genres à la mode à son époque, avec une préférence pour les récits dramatico-sentimentaux et policiers.

Si l’on ne peut occulter les nombreuses séries de l’auteur mettant en scène de jeunes femmes maltraitées par la vie, dans le genre policier, les personnages récurrents de l’auteur semblent être plus rares.

Effectivement, on notera principalement « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs », des séries de 8 et 10 fascicules de 48 pages, publiées au milieu des années 1940 par les éditions Tallandier.

Mais si on épluche la production de l’auteur sous ses différents pseudonymes (René Valbreuses, Henry de Trémières, Marcelle-Renée Noll, R.M. de Nizerolles…) on découvre alors d’autres personnages qui reviennent régulièrement dans les textes de l’auteur.

C’est surtout (seulement ?) le cas dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes qui, vers 1936-1937, propose plus de 90 titres dont plus de 70 sont signés Marcelle-Renée Noll.

Dans ces 70 et quelques titres, on retrouve plusieurs fois des personnages comme le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur Principal François Pessart, le détective Sébastien Renard ou encore Bob Rex, l’inspecteur de la Brigade Mondaine.

Si ces différents héros se croisent parfois dans un même texte, tous ont été LE héros de plusieurs textes.

Mais c’est l’inspecteur Bob Rex qui est le grand perdant, se retrouvant la plupart du temps comme un auxiliaire de l’inspecteur François Pessart.

Pour autant, il est tout de même le héros de quelques enquêtes dont les deux du jour, « L’affaire du diamant rose », un fascicule de 32 pages, n° 28 de la collection et « La fourchette d’argent », n° 83 de la même collection « Les Grands Détectives »…

L’AFFAIRE DU DIAMANT ROSE

L’inspecteur Bob REX, de la Brigade Mondaine, accepte, durant ses congés, d’assurer la sécurité de la fête organisée par la comtesse de Saverne dans son château.

Celle-ci a convié tout le gratin, dont la princesse de Chassigny-Méran, surnommée « la dame au diamant rose », du fait qu’elle se pavane sans cesse avec un bijou d’une valeur inestimable monté en pendentif.

Les craintes de la comtesse de Saverne sont d’autant plus grandes que son amie a dernièrement reçu des lettres de menaces la sommant de céder le joyau si elle tenait à la vie.

Pendant la soirée, alors que les invités dansent, la lumière s’éteint brutalement.

Un cri retentit…

L’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex est mandé par la comtesse de Saverne afin d’assurer la sécurité de ses invités lors d’une soirée qu’elle donne dans l’un de ses châteaux. Elle craint surtout que quelqu’un ne cherche à voler le diamant rose de son amie la princesse de Chassigny-Méran, celle-ci ayant reçu des lettres de menaces.

Bob Rex s’adjoint les services d’un escarpe qu’il connaît et qu’il fait introduire chez les Saverne comme majordome pendant que lui passera pour un membre de la famille.

Pendant la soirée, Bob Rex surveille tout ce joli monde, quand la lumière s’éteint brutalement. La princesse hurle qu’on lui a volé son diamant. Quand la lumière se rallume, on retrouve la princesse morte, un poignard dans la poitrine.

L’auteur, à travers ce récit de 8 600 mots, nous livre une petite histoire classique dans son genre dont l’intrigue, contrainte par un format court, s’appuie une nouvelle fois sur de nombreuses coïncidences pour proposer des rebondissements et de fausses pistes.

Certes, on peut reprocher la fin bâclée et abrupte qui conclut une intrigue un peu facile, mais certains auteurs de romans policiers à succès actuels parviennent à la même performance sur plus de 600 pages que Marcel Priollet sur seulement 32.

Il faut donc remettre le texte dans son contexte d’époque et de format pour en profiter en mieux.

Au final, un petit récit policier qui se lit sans déplaisir.

 

LA FOURCHETTE D’ARGENT

Au quai d’Orsay, un banquet est donné à l’occasion de la venue du baron de Brokers, émissaire du Roi Téodor III, dans le but de signer un traité militaire avec la France.

Accompagné de son chef, l’inspecteur Bob REX de la Brigade Mondaine monte une bonne garde pour assurer la sécurité des convives.

C’est l’heure du discours de bienvenue du ministre des Affaires Étrangères envers son prestigieux invité.

Le baron de Brokers se lève pour porter un toast, mais, incapable de prononcer un mot, s’écroule sur la table, mort empoisonné…

Bob Rex, de la Brigade Mondaine, est chargé, avec son chef, de la sécurité lors d’un banquet donné au Quai d’Orsay en l’honneur de l’émissaire du Roi Téodor III venu signé un traité militaire.

Mais, à la fin du repas, l’émissaire s’écroule, mort, empoisonné par du cyanure. Pourtant, Bob Rex est affirmatif, personne n’a approché le défunt dans les minutes qui ont précédé son empoisonnement.

N’ayant aucune piste, à part le fait qu’une fourchette manque au couvert du mort, Bob Rex décide de rendre visite à une jeune femme, ancienne maîtresse du défunt, avec laquelle il a eu un enfant quelques années auparavant. Chez elle, il retrouve la fameuse fourchette…

Dans la collection « Les Grands Détectives », le lecteur est habitué à découvrir des textes courts, bien plus courts que celui contenu dans la plupart des fascicules de 32 pages de l’époque (8 000 mots en moyenne contre 10 000).

Mais quand le fascicule, comme dans le cas présent, ne fait plus que 24 pages, on se doute que le récit sera encore plus court que prévu. Effectivement, l’intrigue ne s’étale même pas sur 6 800 mots, espace bien trop restreint pour développer une véritable intrigue.

Aussi, on ne pourra reprocher à l’auteur de s’appuyer sur de trop nombreux hasards ou coïncidences pour faire avancer son histoire et livrer de manière factice des fausses pistes et des rebondissements.

Quant à l’arme du crime, peut-on réellement croire à son efficacité ? Difficile à dire.

Pourtant, il faut reconnaître que, malgré cela, le récit se lit agréablement et, surtout, très rapidement, ce qui ne laisse pas le temps au lecteur de s’ennuyer ni de trop s’appesantir sur les grosses ficelles utilisées par l’auteur.

Au final, très court, se reposant sur de grosses coïncidences, ce récit policier n’en est pas moins agréable à lire si on le remet dans son contexte d’époque et de format.

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