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Loto Édition
17 octobre 2021

Un cri dans la nuit

LH02

Je poursuis ma découverte des aventures de Luc Hardy, le détective millionnaire né de la plume de Paul Dargens.

Pour rappel, Paul Dargens, de son vrai nom Paul Salmon (1884–1965), fut, sous son nom ou ses divers pseudonymes (Paul Dancray, Paul Darcy…) fut un écrivain de littérature populaire prolifique œuvrant dans les différents genres à succès de son époque.

Mais, comme toujours, ne m’intéressant qu’à la production policière d’un auteur, on notera les nombreux fascicules policiers qu’il signa du pseudonyme Paul Dargens, principalement pour les éditions Ferenczi.

Effectivement, à l’approche des années 1920, pour la mythique collection « Le Roman Policier » de l’éditeur, une collection dont toutes les couvertures furent signées par l’excellent Gil Baer, Paul Dargens signa près d’une trentaine de fascicules de 32 ou 48 pages dont une bonne partie mettait en scène le personnage de Luc Hardy, un jeune millionnaire devenu détective par ennui et par goût de la justice.

Par la suite, ces mêmes aventures seront rééditées (comme la plupart des titres de la collection) dans une autre collection Ferenczi, à partir de 1932 : « Police et Mystère », sous la forme de fascicules de 64 pages.

Dans cette même collection, on retrouvera un autre récurrent de l’auteur : Jacques de Villefort.

« Un cri dans la nuit » est la seconde aventure de Luc Hardy et reprend des personnages du précédent : « Les Masques Écarlates » puisque Luc Hardy y poursuit sa lutte contre l’organisation criminelle.

UN CRI DANS LA NUIT

Dans les poches d’un pickpocket est découvert un portefeuille contenant une bank-note sur laquelle sont inscrits, à l’encre invisible, un nom et une adresse à Lille ainsi que la mention « Luc HARDY ».

Ce billet est confié à M. d’Ambrecourt, ami intime du fameux Luc HARDY, le célèbre détective, avec charge de le lui remettre le soir même.

Au moment où Luc HARDY arrive à la villa, les lumières s’éteignent. M. d’Ambrecourt est violemment assommé et le message lui est dérobé.

Tandis que Luc HARDY suit la piste du voleur, trois coups de feu éclatent dans le jardin. Le gendre de M. d’Ambrecourt est retrouvé, une balle dans la tempe et une dans la poitrine. Les deux projectiles ont été tirés par son arme qu’il tient encore fermement dans sa main.

Assassinat ? Suicide ? Luc HARDY a déjà son opinion et se fait fort de la confirmer au plus vite…

M. d’Ambrecourt, dont Luc Hardy, le célèbre détective, dont il a innocenté la fille accusée d’une tentative d’assassinat sur la comtesse Dourski, reçoit la visite du secrétaire du ministre de l’Intérieur. Celui-ci lui confie une bank-note retrouvée dans un portefeuille volé par un pickpocket. Sur le billet, à l’encre invisible, sont inscrits un nom et une adresse à Lille ainsi que le nom de Luc Hardy. M. d’Ambrecourt est chargé de remettre le billet à Luc Hardy qui doit lui rendre visite le soir même. Mais, avant que Luc Hardy n’arrive, M. d’Ambrecourt est agressé et on lui vole le billet.

Luc Hardy arrive sur ces entrefaites et se lance sur la piste du voleur. Mais, des coups de feu retentissent dans le jardin. On retrouve alors le gendre de d’Ambrecourt, deux balles dans le corps tirées de son revolver qu’il tient encore dans sa main…

Nouvelle aventure du détective Luc Hardy, donc, et qui fait suite au précédent titre, « Les Masques Écarlates ».

Effectivement, Luc Hardy est toujours à la poursuite du chef de la bande et c’est donc encore à elle qu’il sera confronté.

Si on retrouve le même style un peu suranné caractéristique de la littérature fasciculaire des années 1920 (ou du moins de la plupart de ceux-ci), les récits de Paul Dargens se distinguent, malgré tout, par une volonté de description physique de chaque protagoniste, en quelques mots, certes, mais rares sont les auteurs à prendre cette peine dans ce format aussi court.

Pour le reste, aventure classique où le détective fait plus preuve d’action que de réflexion. Course poursuite, accidents, crimes, enlèvements…

Rien de bien innovant donc, ni dans le style, ni dans le genre, ni dans les personnages, mais un récit qui se lit avec un réel plaisir, car sans temps mort.

Difficile de dire que l’on s’attache au héros, l’auteur ne cherchant pas à le décrire plus que les autres, mais on se retrouve face à un personnage que l’on semble connaître déjà à force d’en croiser de semblables dans les fascicules policiers de l’époque.

Au final, sans flirter avec l’excellence, Paul Dargens remplit le cahier des charges de ce que demande la collection de l’époque avec, pour petit plus, la possibilité de retrouver son personnage dans différentes aventures.

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