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Loto Édition
4 septembre 2022

Accident à 9 heures 40

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Je poursuis ma découverte des enquêtes de l’inspecteur Marcellin, un personnage né de la plume du très prolifique Henry Musnik (1895-1957), un journaliste et écrivain né au Chili et qui, à partir des années 1930, devint l’un des principaux pourvoyeurs des collections fasciculaires de la littérature française.

Principalement orienté vers les genres aventures et policiers, Henry Musnik, sous de nombreux pseudonymes (Pierre Olasso, Alain Martial, Pierre Dennys, Jean Daye, Gérard Dixe, Claude Ascain… entre autres) signa un nombre incroyable de titres pour les collections de fascicules de 32 et 64 pages de divers éditeurs dont les fameuses éditions Ferenczi.

Il écrivit également des récits plus longs comme les aventures de « Mandragore » ou des séries jeunesse comme « Les enfants de la Lorraine » sous le pseudonyme d’Henri d’Alzon

Le nombre de personnages récurrents qu’il fit vivre est tout aussi impressionnant même si certains sont factices et ne résultent que de la réécriture de certains de ses textes pour les proposer à d’autres éditeurs sous un autre pseudonyme.

L’inspecteur Marcellin est un personnage rare (je ne compte que 6 titres le concernant pour l’instant) et il semble apparaître en 1941 dans la collection « Police-Express » des éditions A.B.C.

On le retrouve, jusqu’en 1945, dans d’autres collections de fascicules de 32 pages.

« Accident à 9 heures 40 » est donc probablement la seconde enquête du personnage. Le titre est paru initialement au début 1942, sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la collection « Police-Express ».

ACCIDENT A NEUF HEURES QUARANTE

Lucien Fresnon est mort !

Un banal accident de voiture, une sortie de route qui se termine dans un arbre.

L’inspecteur MARCELLIN enquête malgré tout sur ce décès ordinaire.

Ordinaire ? Pas tant que cela pour le policier.

D’abord, le véhicule de sport roulait à une vitesse modérée. Ensuite, le choc à la tête est suffisant pour tuer un jeune homme en pleine forme comme l’était la victime.

Et puis, le peu de sang laisse penser à MARCELLIN que le conducteur n’était déjà plus en vie au moment de la collision…

Lucien Fresnon n’est jamais arrivé chez les amis qui l’avaient invité à passer quelques jours en leur compagnie.

Sa voiture de sport s’est encastrée dans un arbre.

Encore un banal accident de la route. Pourtant, l’inspecteur Marcellin ne semble pas pressé de fermer le dossier. Quelque chose le dérange. La vitesse du véhicule, au moment de l’accident, pas si élevée pour un tel bolide. Le fait que la victime était un bon conducteur. Le seul hématome retrouvé sur la victime n’est pas suffisant pour justifier la mort… et puis, le peu de sang… comme si le cœur avait cessé de battre avant le choc…

Bon, on retrouve l’inspecteur Marcellin dans une seconde très courte enquête : pas même 8 700 mots.

Concise, très concise, donc, l’enquête.

On se doute alors que l’intrigue, comme dans tous les récits de ce format (fascicule de 32 pages) sera assez simple et l’enquête rondement menée.

C’est effectivement le cas.

Pourtant, pourtant, encore une bonne surprise de la part d’un auteur qui m’avait habitué à rendre une copie un peu pâle dans ce format contraignant et des textes un peu plats.

Ici, tout comme dans le premier épisode, il semble que l’auteur ait eu un supplément de plume pour proposer des récits très agréables à lire là où, d’ordinaire, il se contentait d’un minimum syndical.

Il pousse même jusqu’à nous proposer une courte description de son personnage (ce qu’il ne fait que rarement, surtout dans ce format).

On apprend ainsi que Marcellin a la cinquantaine, des sourcils abondants et un regard pénétrant gris fer (très éloigné de la vision de l’illustrateur Jean Millet qui illustra la réédition dans un magazine canadien en 1949).

Si l’intrigue est simple, linéaire et bien ancrée dans son époque, elle n’en manque pas moins d’intérêt, notamment grâce à une plume un peu plus vivace que de coutume.

Au final, tout comme la première enquête de l’inspecteur Marcellin, la seconde se révèle être une bonne surprise, très agréable à lire pour un récit de ce format…

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