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Loto Édition
1 octobre 2023

La poignée de main fatale

MB12Je continue à découvrir la série « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d’Antonin Reschal avec l’épisode du jour, le 12e : « La poignée de main fatale »…

Pour rappel, en 1906 déferlaient sur la France et l’Europe entière les traductions des aventures du détective américain Nick Carter qui avaient déjà un fort succès outre-Atlantique depuis 20 ans.

Le succès de ces fascicules fut immédiat dans l’hexagone, poussant les éditeurs concurrents à proposer des clones ou des ersatz du détective américain.

Le premier à dégainer fut Ferenczi qui proposa les aventures de Marc Jordan calqué sur le même format et le même genre, mais dont les intrigues se déroulaient en France.

En 1910, pour Albin Michel, Antonin Reschal (1874-1935) développa une version féminine de Nick Carter, en l’occurrence, miss Ethel Boston, une détective qui faisait de l’ombre (dans ses aventures) à Nick Carter.

Malheureusement pour Miss Boston et Antonin Reschal, la supériorité de miss Boston sur Nick Carter ne se matérialisa que dans ses aventures, car, en réalité, le succès ne fut pas au rendez-vous et la série s’acheva au bout de 20 épisodes…

Quant à Antonin Reschal, tout au long de sa carrière il mit la femme en avant, que ce soit dans des romans légers, des récits policiers, ou en dirigeant des magazines de photos de nues…

Les fascicules de cette série ont mal survécu au siècle et plus qui est passé et sont désormais à ce point difficile à trouver qu’après 7 ans de recherche, je fus obligé de me contenter de découvrir la série à partir de l’épisode 9, n’ayant pas réussi à mettre la main sur les huit premiers.

« La poignée de main fatale » est l’épisode n° 12.

LA POIGNÉE DE MAIN FATALE

L’inspecteur Sokes, partenaire et ami de la célèbre détective Miss BOSTON, a reçu une bien étrange bague.

Ce présent était accompagné d’un mot de la part d’un bijoutier que le duo avait aidé à récupérer des joyaux volés.

Mais Sokes apprend, en allant remercier son généreux bienfaiteur, que celui-ci n’est pour rien dans cet envoi.

Miss BOSTON, en examinant l’objet, constate qu’il contient une petite dose de poison qui s’injecte dans la personne à qui on serre la main et comprend qu’elle était visée à travers ce cadeau…

L’inspecteur Sokes, ami et partenaire de miss Boston, un matin, lui montre une bague à la bien étrange histoire. En effet, celle-ci lui a sensément été envoyée par le bijoutier Flippers pour avoir résolu le vol de ses bijoux. Mais en allant remercier Flippers en personne, il a appris que celui-ci ne lui a rien envoyé.

En observant la bague, miss Boston remarque que celle-ci contient un poison qui se déverse dans la main serrée par le porteur de cette bague et comprend qu’elle a été envoyée par Teddy, l’un des affidés de l’Homme invisible, le chef de la bande aux cent mille bras…

Dans la foulée, Sokes et elle sont envoyés dans un hôtel où un homme a été retrouvé mort.

Après enquête, miss Boston détermine que l’homme a été assassiné par une bague semblable à celle reçue par Sokes et confirme que le tueur est encore une fois ce maudit Teddy.

Celui-ci ayant extorqué un chèque au porteur à la victime, miss Boston décide de se rendre à la banque dans l’espoir de tomber sur Teddy…

On retrouve donc les mêmes personnages que dans le précédent épisode. Notre duo d’enquêteurs (ce qui est logique), mais également les mêmes ennemis : Teddy… et, derrière, lui, l’Homme invisible, le chef de la bande aux Cent-Mille bras…

Vient s’ajouter ici un personnage que l’on retrouvera probablement dans l’épisode suivant intitulé : « La femme aux yeux verts » puisqu’il s’agit d’une femme aux yeux verts…

Mêmes personnages, même genre, même style, même format… rien d’original, donc, d’autant que tout cela est bien calqué sur les aventures de Nick Carter, mais une recette qui a fait ses preuves (même si cette série, contrairement à Nick Carter, n’a pas eu un immense succès) et qui contentera les lecteurs ayant apprécié les précédents épisodes de la série ou ceux de la série « Nick Carter ».

On notera ici que l’auteur, dans sa volonté de coller à l’actualité technologique et scientifique, évoque les rayons gamma (ou rayon Y) en s’emballant sur leurs propriétés pénétrantes et en les rendant capables de rendre transparent les surfaces, permettant ainsi à Miss Boston de voir à travers les murs et les portes, une propriété bien pratique sur le papier pour faire avancer les enquêtes…

Bref, rien de nouveau, donc, mais un récit porté sur l’action et l’aventure, comme le veut la série et celle dont elle s’inspire.

Au final, un récit dans la veine des précédents et d’autres séries de l’époque, qui se lit facilement et agréablement, mais qui ne marquera pas le lecteur outre mesure.

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