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Loto Édition
8 octobre 2023

La femme aux yeux verts

MB13Je poursuis ma découverte des aventures de Miss Boston, la seule détective femme du monde entier (dixit le titre de la série), écrites par Antonin Reschal et publiées par Albin Michel à partir de 1910.

Pour rappel, en 1906, débarquent en France et dans l’Europe entière, des traductions de la série fasciculaire américaine « Nick Carter » contant les aventures d’une détective ayant toutes les qualités possibles (intelligent, fort, perspicace, généreux, honnête, courageux, pugnace… j’en passe et des meilleures) et luttant contre des méchants très très méchants et parfois très très intelligents…

Bref, ces aventures rythmées, mettant en scène un héros sans faille, mêlant habilement action, rebondissements, et innovations technologiques, eurent un tel succès outre-Atlantique (plus de 1000 épisodes) puis en Europe, que très rapidement des éditeurs s’empressèrent de proposer des aventures similaires et les auteurs de créer des clones du fameux détective.

Le premier à le faire en France fut Ferenczi qui publia les aventures d’un détective français calquées dans la forme, le genre et le format sur celle de son homologue américain. Ainsi naquit « Marc Jordan » en 1907.

À partir de 1910, Antonin Reschal (1874-1935), un homme de presse et écrivain qui mit toujours la femme au centre de son œuvre, en écrivant des récits légers, des récits policiers (les aventures de la cambrioleuse mondaine Maud) ou en dirigeant des magazines de nues féminins, crée le personnage de miss Boston, une femme détective américaine qui, aidé d’un inspecteur, lutte contre les bandits en tous genres…

La série n’eut pas le succès escompté et s’acheva brutalement au bout de 20 épisodes.

Rapidement, Albin Michel recycla les invendus en les reliant en recueil de 10 épisodes, ce qui explique en partie que les fascicules d’origine sont devenus quasi introuvables…

Et c’est à cause de cette difficulté que j’ai dû me contenter de découvrir la série à partir de l’épisode 9, n’ayant pas trouvé les autres.

« La femme aux yeux verts » est le treizième épisode de la série.

LA FEMME AUX YEUX VERTS

Alors que Miss BOSTON est toujours en lutte contre la bande aux Cent-Mille-Bras et son chef, l’Homme invisible, elle est appelée à la Banque Jarvis où le directeur vient d’être victime une audacieuse escroquerie.

La description que fait Jef Jarvis de la voleuse correspond à la mystérieuse « femme aux yeux verts », l’une des principales affidées de l’Homme invisible.

À la sortie de l’établissement, Miss BOSTON repère celle-ci au loin.

Commence alors une longue course poursuite entre les deux adversaires…

Miss Boston est appelée à la banque Jarvis qui vient d’être victime d’un vol audacieux.

En interrogeant le responsable de la banque, la détective se rend compte que la voleuse n’est autre que la fameuse « femme aux yeux verts » qui fait partie de la bande aux Cent-Mille Bras dirigée par l’Homme invisible contre qui elle lutte depuis quelque temps.

En sortant de la banque, elle repère la femme aux yeux verts. Une course poursuite s’engage alors.

Bon, que dire de cet épisode que je n’ai pas déjà dit pour les précédents ? Pas grand-chose.

Effectivement, on retrouve ici les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans les épisodes précédents de la série, mais aussi que dans les aventures de Nick Carter ou Marc Jordan.

Côté qualités : un récit rythmé, sans temps morts, qui se lit vite et agréablement ; des innovations techniques (pour l’époque) mises en avant avec des inventions en tous genres, des pièges évolués, etc..

Côté défauts : un dithyrambe incessant et un peu pénible à la longue de la détective ; des intrigues quasi inexistantes, le récit privilégiant l’action ; une certaine redondance dans les histoires ; un hasard omniprésent pour aider l’héroïne ou lui mettre des bâtons dans les roues ; des protagonistes qui, tenant l’ennemi, tergiversent pour lui permettre de s’en sortir ; des récits que l’on oublie vite après lecture.

Bref, rien de nouveau et l’on sait à quoi s’attendre (enfin, si on a déjà lu ce genre de récits) en attaquant la lecture d’un épisode de la série.

Comme bien souvent, l’épisode s’arrête sur une demi-victoire, permettant de relancer l’histoire dans l’épisode suivant.

Au final, un récit dans la veine des précédents, ni meilleur ni plus mauvais.

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