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Loto Édition
22 novembre 2020

La maison des deux folles

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« La maison des deux folles » est une aventure du détective Francis Bayard, aussi surnommé le « Sphinx », de Jean des Marchenelles.

Jean des Marchenelles, de son vrai nom Jean Dancoine, est un auteur qui se consacra beaucoup au théâtre pour lequel il écrivit nombre de comédies, seul ou à quatre mains avec Pierre d’Aquila. Mais l’homme œuvra aussi beaucoup pour la littérature populaire, notamment à travers les aventures de son personnage phare : le détective Francis Bayard.

On retrouve ce dernier au début des années 1940 à travers plusieurs fascicules de 32 pages, pubiés dans la collection « Police-Privée ». Mais on retrouve également le détective dans plusieurs titres de la « Collection Rouge » des éditions Janicot, et, également dans plusieurs romans.

« La maison des deux folles » est un titre initialement paru en 1943 dans la série « Les aventures du détective Francis Bayard » au sein de la collection « Police-Privée » (dont Jean Dancoine est le directeur).

LA MAISON DES DEUX FOLLES

Le père Bichu, après une soirée de beuverie, rentre chez lui, de nuit, quand il entend un hurlement de femme qui provient de « la maison des deux folles ».

N’écoutant que son courage, il pénètre dans la demeure et y trouve le corps sans vie d’une vieille dame.

Sous le coup du choc et de l’alcool, le père Bichu s’évanouit sur le lieu du drame.

Le lendemain matin, il est découvert encore endormi par les gendarmes et arrêté pour le crime.

Heureusement pour lui, le célèbre détective Francis BAYARD dit « le Sphinx », de passage dans la région, se lance sur les traces du véritable assassin.

Pour l’identifier, Francis BAYARD va pouvoir compter sur un bien surprenant témoin…

Le père Bichu est opprimé par son épouse qui ne voit en lui qu’un travailleur. Aussi, parfois, pour décompresser, le père Bichu découche et va se souler avec des potes.

Un de ces soirs de beuverie, en rentrant chez lui, le père Bichu entend une femme crier dans la « maison des deux folles » ainsi surnommée, car habitée par deux vieilles sœurs dont l’une a dû être placée à cause de son état de santé.

Le père Bichu, sans réfléchir, se précipite dans la demeure et découvre une vieille dame morte, par terre, étranglée.

Le père Bichu s’évanouit et est retrouvé au matin par le gendarme parti à sa recherche à la suite des inquiétudes de la mère Bichu.

Le père Bichu est immédiatement arrêté, ainsi qu’un jeune neveu qui débarquait pour voir sa tante.

Le détective Francis Bayard, de passage dans la région, rend visite à son ami écrivain Jean des Marchenelles quand la belle Germaine, nièce de la défunte, lui demande d’enquêter afin d’innocenter son fiancé, le jeune homme arrêté avec le père Bichu…

Dans cette courte aventure (pas tout à fait 8 800 mots), Jean des Marchenelles réutilise des astuces qui lui avaient bien réussi dans de précédents titres.

Tout d’abord, il se met en scène comme ami, confident et biographe de son héros, le détective Bayard, ainsi qu’il l’a déjà fait, par exemple dans « La morte en robe blanche ».

Ensuite, il parsème son récit d’humour, comme toujours ou presque.

Enfin, il crée une mise en abîme finale, à la fois bien venue et amusante.

Pour le reste, je pourrais presque reprendre ma critique de « La morte en robe blanche » en avançant que l’auteur nous livre ici tout ce que le lecteur est en droit d’attendre d’un excellent récit fasciculaire de cette taille : narration, personnages, humour, rebondissements, bonne idée dans la structure de son récit…

Pourtant, j’émettrais un petit bémol (petit, car pardonnable du fait de la concision inhérente au texte) dans le rebondissement final qui s’appuie sur un élément que je reproche souvent aux auteurs de récits policiers, et que je ne supporte pas dans les romans, car, dans un format qui laisse toute latitude à l’auteur, cela s’apparente, pour moi, à de la paresse intellectuelle.

Cependant, ce travers est excusable quand il est utilisé dans le cadre d’un récit très court, car, effectivement, il offre un rebondissement à peu de frais de mots.

Je reste dans le vague pour ne pas déflorer l’intrigue, même si celle-ci est relativement simple.

Malgré tout, il faut bien reconnaître que l’auteur amuse le lecteur tout en s’amusant, car l’on sent que Jean des Marchenelles se marre bien en se mettant en scène et en joue avec malice.

Au final, difficile de trouver un récit de moins de 10 000 mots aussi agréable à lire et qui ne pèche, que très légèrement, par un rebondissement final non seulement facilement éventé, mais qui est trop souvent utilisé par les auteurs alors qu’il est assez peu crédible.

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