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Loto Édition
12 juin 2022

L'esprit a parlé

IP18

« L’esprit a parlé » est un fascicule paru initialement vers la fin des années 1930 dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.

Il est signé Marcelle-Renée Noll, un pseudonyme du prolifique Marcel Priollet, auteur spécialiste de la littérature policière ainsi que de la littérature sentimentale, du genre dans lesquels il œuvra beaucoup sans oublier d’autres comme le récit d’aventures, le récit fantastique…

Marcel Priollet était connu des lectrices de son époque pour les nombreuses séries autour de jeunes femmes martyrisées par la vie et les hommes (« Mère à quinze ans ») ou purement sentimentales (« Pour une heure d’abandon », « Amoureuse et Princesse… »).

Marcel Priollet était connu des lecteurs de son époque pour ses nombreux récits policiers dont deux séries écrites pour les éditions Tallandier au milieu des années 1940 : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».

Mais, hormis ces deux séries policières « avérées », l’auteur a fait vivre d’autres personnages récurrents, notamment au sein de la collection « Les Grands Détectives » puisqu’on y retrouve différents textes avec, séparément ou ensemble, les divers personnages suivants : l’inspecteur principal François Pessart, le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard.

Dans « L’esprit a parlé », le héros est l’inspecteur principal François Pessart, mais l’inspecteur Bob Rex fait également une apparition.

L’ESPRIT A PARLÉ

L’inspecteur principal François PESSART est invité par une connaissance à une soirée de spiritisme entre amis.

Quelque peu sceptique, le policier assiste néanmoins à divers exercices de table tournante durant lesquels chacun et chacune cherche à contacter un cher disparu.

Soudain, les pieds du meuble se soulèvent pour une ultime « conversation » avec une étrange entité qui dit s’appeler, dans l’au-delà, « Lis Rouge ».

Ce dernier, par le truchement du guéridon, prévient ses interlocuteurs « qu’un crime est en train de se commettre dans la maison voisine… »

Monsieur Pature invite l’inspecteur principal Pessart à participer à une des séances hebdomadaires de spiritisme auxquelles participent quelques-unes de ses connaissances.

Curieux, Pessart accepte et se retrouve autour d’une table avec ces inconnus qui cherchent à contacter un mort grâce au système de la table tournante.

Les « esprits » se succèdent sans réel intérêt jusqu’à ce qu’un les contacte pour leur annoncer qu’un crime est en train d’être commis dans la maison d’à côté…

Court texte que « L’esprit a parlé », puisque celui-ci ne fait que 7500 mots.

Il est curieux de noter que nombre des textes de l’auteur pour la collection « Les Grands Détectives » tournent autour du paranormal, souvent pour en dénoncer les charlatans, mais pas que puisqu’un des héros de Priollet est un détective radiesthésiste.

Mais même quand le fameux Claude Prince n’est pas de la partie, Marcel Priollet semble ne pouvoir s’empêcher d’évoquer le spiritisme et autres pratiques du genre.

Ici c’est la pratique répandue (au siècle précédent celui de l’écriture du texte) de la table tournante qui attire la plume de l’auteur.

Spiritisme, esprits, conversations avec les morts, Marcel Priollet traite le sujet avec une certaine raillerie qui sera amplifiée par la révélation finale.

En 7 500 mots, on se doute que l’intrigue est légère. Plus que cela, elle est un peu tirée par les cheveux, mais l’on pardonnera ce défaut du fait de la concision inhérente à un format court, encore réduit par la volonté d’un éditeur (je suppose) qui ne semblait pas désirer, dans sa collection, des textes atteignant 10 000 mots (ce qui est la « norme » dans les fascicules de 32 pages).

Malgré cela, la lecture de cet épisode est plutôt agréable (ce qui n’est pas le cas avec tous ceux de cette série) et, malgré une précipitation dans la fin de l’histoire, le plaisir est présent pour peu que l’on juge le texte en fonction du format et de la rapidité d’écriture et d’édition.

On notera que Priollet cite les noms de quelques spécialistes en spiritisme ce qui laisse entendre qu’il s’est intéressé a minima au sujet peut-être juste pour ses textes ou bien par attirance personnelle (on sait que sir Arthur Conan Doyle s’intéressait beaucoup au sujet…).

Au final, un petit texte plutôt plaisant à lire malgré les défauts inhérents à ce format ultra court.

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