Ce type a une sale tête !

Je poursuis ma découverte des aventures de Jim Paterson, un agent des services américains surnommé Mister Silence, signées Louis de la Hattais.

Pour rappel, derrière le pseudonyme de Louis de la Hattais se cache un certain Louis Fournel, un ancien commissaire de police reconvertit, après la Seconde Guerre mondiale, dans l’écriture et sur lequel on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il écrivit énormément pour les collections fasciculaires des éditions S.E.G. et Ferenczi en usant d’un grand nombre de pseudonymes dont tous ne sont pas encore connus (Louis de la Hattais, Jean Delaht, Louis Delaht, Anne-Marie Delfour, Anny Delfour, Louise Delfour, Luiz Delfour, Marie-Louise Delfour, Jean Delhat, Louis Delhat, Dolegan, Lew Dolegan, Lew Dors, John Dull, Joan Dull, Goldwin Duller, Louise Fernel, Lewis Ferson, Anne-Marie Fervel, Peter Greenwey, J. Lewray, Harry Liver, Andy Logan, P. A. Logan, Andy Spencer, Claire Van Houtte…).

Il écrivit principalement des récits policiers, d’espionnage, d’action et d’aventures… dont les fameuses aventures de Jim Paterson.

Ces aventures démarrèrent en 1951 dans la collection « Allô Police » des éditions S.E.G. sous la forme de six fascicules de 64 pages signés Louis Fournel et contant la lutte entre Jim Paterson et l’organisation dirigée par la terrible Main Jaune.

Quelques mois plus tard, Jim Paterson reviendra, dans la même collection, dans près d’une centaine de titres signés, cette fois-ci, Louis de la Hattais.

Bien que publiées dans une collection policière, ces aventures sont plutôt dirigées vers le récit d’action et d’espionnage.

Jim Paterson se retrouve alors à lutter, sur plusieurs épisodes, contre des gros méchants.

« Ce type a une sale tête ! » est la 8e aventure de la seconde mouture de la série et fait suite directe au précédent titre : « Fais des bulles… Dug ».

CE TYPE A UNE SALE TÊTE !

À l’issue de l’échauffourée qui avait opposé Jim PATERSON alias « Mister Silence », sa femme Betty et leur ami Jurry à l’impitoyable Dug dans la villa des horreurs et de l’angoisse, les trois compères avaient éprouvé le besoin de savourer quelques jours de repos sur la côte clémente de la Floride, protégés par Crisby, un agent du FBI.

Alors qu’ils profitent de l’océan, du sable et du soleil, Crisby avertit Jim PATERSON qu’il vient d’apercevoir un type avec une sale tête s’inscrire dans le même hôtel qu’eux. Le bonhomme semblait très intéressé par le registre des arrivées…

Un peu plus tard, tous se rendent dans les cabines de plage pour se changer, mais Crisby ne sort pas de la sienne, il a été assassiné à l’aide d’un pistolet muni d’un silencieux…

Jim Paterson, sa femme Betty et son ami Jurry se remettent lentement de leur lutte acharnée contre le terrible Dug sur les plages proches de Miami. Ils sont sous la protection d’un agent du FBI. Celui-ci repère un type avec une sale tête qui vient de s’inscrire dans leur hôtel et semble bien intéressé par le registre des arrivées. Mais l’agent est assassiné dans sa cabine de plage. Jim Paterson décide donc de s’intéresser au type à la sale tête qui est un magicien devant faire un numéro le soir même.

On retrouve donc Jim Paterson, Betty, Jurry et également leur ennemi commun Dug.

L’auteur reprend les ingrédients des épisodes précédents au risque de lasser les lecteurs, notamment à cause de multiples fois où les héros se jettent bêtement la tête la première dans les pièges et s’en sortent grâce à une chance incroyable et, parfois, pas du tout crédible.

Ce sont donc les qualités et les défauts que l’on trouvait déjà dans les épisodes précédents.

Pas de la grande littérature, donc, juste des récits faits pour occuper un petit moment de lecture (une heure et demie, deux heures pour les 17 000 mots).

Au final, un épisode dans la lignée des précédents privilégiant l’action au détriment de la crédibilité ou l’originalité.