Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Loto Édition
11 décembre 2022

La femme au loup d'or

IG-LFALDO

André Chapentier (1884-1966) est un journaliste qui, comme nombre de ses confrères de son époque, s’est essayé à l’écriture de romans et de récits fasciculaires (voire également de textes humoristiques pour les journaux comme « Le disciple de Loufock Holmes », hommage au personnage créé par Cami, parodie loufoque des aventures de Sherlock Holmes)…

Si l’on note un de ses titres dans la collection « Le Masque », la plupart de ses textes (en grande partie policiers) furent destinés à des collections moins glorieuses voire à des collections fasciculaires policières comme « Police et Mystère » des éditions Ferenczi.

Comme souvent, dans les productions prolifiques d’auteurs de fascicules policiers, on retrouve, dans certains titres, des personnages récurrents.

On notera parmi ceux-ci le détective John Law, mais aussi, et surtout, l’inspecteur Girard (que l’on retrouve également sous le nom de Gérard dans certains fascicules).

« La femme au loup d’or » met en scène ce fameux inspecteur.

Le texte est paru, à l’origine, dans un fascicule de 64 pages dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi en 1940.

Mais il fut réédité (peut-être sous une forme allongée) dans la collection « Haut les mains ! », aux éditions La Technique du Livre, en 1947.

LA FEMME AU LOUP D’OR

Alain Delval aurait dû écouter l’inspecteur GIRARD.

Le policier l’avait pourtant mis en garde contre cette femme mystérieuse et charmante portant un loup d’or, rencontrée dans un cabaret.

Mais l’attirance était trop forte. Et quand le serveur lui apporte un message de l’inconnue le priant, s’il veut la revoir, de se rendre jusqu’à une voiture proche et d’obéir à son chauffeur, Alain Delval n’hésite pas une seconde.

Cependant, quand le conducteur lui noue une écharpe sur les yeux puis lui lie les pieds et les mains, Alain Delval commence à regretter sa décision sans savoir encore dans quel guêpier il est venu se fourrer.

Alain Delval, en mission à Londres pour l’ambassade française, fait la connaissance, dans un dancing d’une mystérieuse jeune femme dont le visage est en partie caché par un loup doré.

Alain Delval montre très vite des signes évidents d’attraction qui n’échappent pas à une de ses connaissances, l’inspecteur Girard, lui-même en mission à Londres.

Ce dernier le prévient que son intuition n’est pas favorable à l’inconnue, mais Delval n’écoute pas cette mise en garde et quand un groom lui apporte un message émanant de la femme au loup d’or l’invitant à monter dans une voiture stationnée non loin, il n’hésite pas un instant.

À peine à l’intérieur, le chauffeur lui demande de passer un bandeau sur les yeux et lui attache pieds et mains…

Si l’inspecteur Girard est bien présent dans cette histoire et qu’il y tient, au final, un rôle important, il faut attendre la moitié du texte pour que le policier prenne une part active à l’intrigue (jusqu’ici, il s’était contenté d’apparaître brièvement dans le cabaret pour confier son instinct à Delval).

La première partie est donc dévolue à la mésaventure d’Alain Delval conduisant à un crime. Quant à la seconde, elle se consacre à la résolution de ce crime par l’inspecteur Girard et un confrère de Scotland-Yard.

Bien sûr, le lecteur d’aujourd’hui ne peut que se douter du rebondissement et comprendre bien avant Delval, bien avant Girard, les tenants et les aboutissants du drame, mais il faut dire que ce même lecteur est abreuvé depuis sa tendre jeunesse de romans policiers, de séries policières ou de films policiers, ce qui l’aide à y voir plus rapidement clair.

Mais, peu importe. Il faut remettre l’intrigue dans son contexte et donc la replacer en 1940 et se dire que les 18 000 mots la composant ont probablement été écrits très rapidement comme tout bon fascicule qui se respecte.

On notera que l’inspecteur Girard (Gérard) n’est à nouveau pas décrit (à peine sait-on, dans un autre fascicule, qu’il porte une moustache et a les yeux noirs) et que l’auteur continue à abuser des » ; » points virgules, qu’il sème à tort et souvent à travers dans son texte.

Pour le reste, on constatera que l’intrigue fonctionne moins sur le système du crime mystérieux voire impossible sur lequel se basent la plupart des enquêtes du policier.

Enfin, et pour cette dernière raison, on appréciera probablement un peu moins ce titre que les précédents.

Au final, pas le meilleur épisode de la série, mais un récit qui se lit sans déplaisir et c’est déjà pas mal.

Publicité
Commentaires
Loto Édition
Publicité
Loto Édition
  • Parce que l'édition est une véritable loterie dans laquelle il y a beaucoup d'appelés et très peu d'élus, il est grand temps que quelqu'un mette sa plume dans la fourmilière afin de faire connaître aux lecteurs la cruauté du milieu du livre !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
Pages
Publicité