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Loto Édition
27 août 2023

Auto-stop

CHM02Le commissaire Henry Merville est un personnage récurrent né de la plume de Luc Vattier, mais également mis en scène par Louis Hellais et Lydie Servan, autant de pseudonymes du même énigmatique auteur qui signa également certains textes Lyna Claude.

À part ces pseudonymes, tout ce que l’on sait de l’auteur, c’est sa période d’activité (de la moitié des années 1940 à la moitié des années 1950) et qu’il ou elle (on dira « elle ») écrivait principalement dans les genres policier et sentimental.

Le commissaire Merville, quant à lui, est un personnage qui apparaît dans presque une dizaine de titres dont au moins un est une réécriture d’un texte précédent mettant déjà en scène le personnage.

Il apparaît en 1948 (peut-être avant, je n’ai pas tous les titres de l’auteur) dans la collection « Double-Six » de Nord-éditions, dans des fascicules de 64 pages.

On le retrouve à partir de 1953 dans la collection « Le Verrou » des éditions Ferenczi, dans des livres de 96 pages…

« Auto-stop » est un de ces titres.

Dans celui-ci, Henri Merville est encore inspecteur, un tout jeune inspecteur, même.

AUTO-STOP

Le calme habituel d’un petit bourg de la Sologne est bouleversé par une série d’évènements.

Tout d’abord, l’arrivée du fils du marquis de Garde-Brieux, venu tout droit d’Amérique pour assister au dernier souffle de son père ; le décès dudit marquis le soir même ; le corps d’un homme trouvé dans une mare proche quelques jours après par un braconnier et les élucubrations de l’idiot du village qui affirme avoir repéré un individu se cachant dans les bois et pris en stop par une voiture…

L’inspecteur Henri MERVILLE, un jeune policier débarqué de Paris pour mener l’enquête sur le « mort de l’étang », va se retrouver confronté à une affaire bien plus complexe et périlleuse qu’il ne l’avait pensé au premier abord…

Près d’un village de Sologne, le marquis de Garde-Brieux se meurt dans son château. Sa fille demeure à son chevet tandis que son fils, lui, vadrouille à droite à gauche.

Mais la jeune femme est bientôt rejointe par un fils né d’un précédent mariage débarquant tout droit d’Amérique pour assister au dernier souffle de son père.

Quelques jours plus tard, un corps est retrouvé dans l’étang du Chêne non loin de là, justifiant l’arrivée de Paris de l’inspecteur Henri Merville.

Sur place, le policier doit faire face à la réticence des autochtones, au manque d’indice, aux affabulations de l’idiot du village, à la rage du fils du marquis, à la romance s’installant entre la fille du marquis et son demi-frère d’Amérique…

Je retrouve donc avec plaisir le commissaire Merville, encore inspecteur dans cette histoire, dans un récit un peu plus long que les précédents.

Effectivement, la collection « Le Verrou » propose des textes d’environ 30 000 mots là où la collection « Double-Six » propose des récits d’environ 12 000 mots.

Du coup, avec près de trois fois plus de place, l’auteur, qui parvenait déjà dans les récits plus concis à instiller une ambiance, réussit à poser un peu plus ses personnages, sa plume, et l’atmosphère de son récit, ce qui augmente considérablement le plaisir de lecture.

Pourtant, on pourrait regretter que l’auteur n’ait pas eu plus d’ambition pour son intrigue qui, si elle se veut un peu complexe, demeure relativement simple, si simple qu’un lecteur averti du genre policier aura deviné le rebondissement très tôt dans l’histoire (beaucoup plus tôt que le policier) et, du fait, aura tout compris avant l’enquêteur.

Dommage.

Dommage, car c’est là à peu près le seul défaut de ce très court roman.

Mais, peut-être que l’intrigue transparente pour les lecteurs de l’époque.

Effectivement, au niveau ambiance, on y est. Que ce soit les paysans retors, l’idiot du village, le fils du marquis hautain et détestable, le braconnier, le garde forestier… les clichés sur l’Amérique…

Les personnages sont donc caricaturaux à souhait, juste ce qu’il faut, juste ce à quoi le lecteur s’attend et ce dont il a besoin...

Quant à la plume, on constate qu’elle s’épanouit avec le nombre de pages.

En effet, ce petit roman se lit très agréablement, encore plus agréablement que les fascicules qui, déjà, étaient plaisants à lire.

Au final, ce petit roman policier s’avère de très bonne facture. Du coup, on en redemande et cela tombe bien, car il y en a encore…

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