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Loto Édition
27 août 2017

Le bal rouge

Le bal rouge

Rodolphe Bringer, j'aimerais dire de lui que c'est un auteur que l'on ne présente plus mais, si OXYMORON Éditions lui a fait une belle place dans son catalogue, notamment avec sa collection « Commissaire Rosic », vous n'êtes pas encore assez nombreux à vous être délectés de ses textes et de sa plume même si le nombre de ses lecteurs croît lentement de mois en mois.

Rodolphe Bringer, pour vous rafraichir la mémoire, il vous suffit de lire l'article sur la sortie de « Le poignard de cristal », première enquête du Commissaire Rosic (si l'on excepte « Le premier crime de Rosic » une courte nouvelle écrite bien après, pour rallonger une réédition du 1er roman).

Après avoir lu la chronique sus-mentionnée, vous aurez compris que « Le bal rouge » est la 7ème enquête du Commissaire Rosic.

Le bal rouge :

 

Jacques Vix, joyeux rentier, ancien professeur de philosophie et, accessoirement, détective émérite et méconnu, croise, par hasard, à Orange, un camarade de guerre avec qui il a partagé les tranchées de Verdun et les éclats d’un même obus.

 

Heureux de cette rencontre, il accepte l’invitation de son frère d’armes qui, en plus de partager du bon temps avec son ami, veut lui présenter sa femme et lui faire visiter sa propriété composée d’un château, d’une ferme et de terres. Si l’on ajoute qu’un bal et des festivités sont prévues pour le lendemain soir, le destin a tout prévu pour le distraire…

 

La soirée se déroule sous les meilleurs auspices jusqu’à ce que, au petit matin, le valet de ferme soit retrouvé assassiné d’une balle dans la tête.

 

C’est le commissaire Rosic qui est chargé de l’affaire, un policier qu’il a déjà côtoyé et ridiculisé lors de précédentes enquêtes…

 

Le commissaire Rosic ne tarde pas à se faire une idée du coupable idéal, au grand dam de Jacques Vix qui, pourtant, décide de ne pas se mêler de cette histoire.

 

Mais, chassez le naturel et il revient au galop, un indice passé inaperçu aux yeux du représentant de la justice va émailler la volonté du pédagogue dont l’envie de connaitre le fin mot du mystère sera le plus puissant des carburants… 

 

Encore une fois, Jacques Vix, ancien professeur de philosophie et rentier, va être opposé au commissaire Rosic. Jacques Vix pour qui, réfléchir et analyser, peuvent suffire à résoudre une enquête, va donc se confronter avec le Commissaire Rosic qui, malgré une bonne volonté et un bon esprit, a, généralement, tendance à se contenter des évidences.

Autant le dire tout de suite, l'auteur s'y est déjà amusé dans sa bibliographie, il n'a pas fait du policier le personnage principal de son roman. Loin de là puisque Rosic n'a qu'un rôle très subalterne et dans le roman et dans l'enquête. Jacques Vix va donc être une nouvelle fois en avant d'un roman de la série (même si celle-ci se nomme « Commissaire Rosic ») car, même si l'auteur relègué au second voire troisième plan, son antagonisme avec l'ancien professeur va être, également, une motivation pour ce dernier.

Jacques Vix est en visite à Orange et y croise un ancien frère d'armes à qui il porte une réelle affection et la réciproque est encore plus vraie même si la vie, à la fin de la guerre, a séparée les deux amis.

Retrouvés, ils ne veulent plus se quitter et Vix accepte l'invitation de son camarade à venir s'installer dans son château et faire la connaissance de sa ravissante femme.

Tout se déroule au mieux, jusqu'à une fête mémorable à tout point de vue puisque, au petit matin, le corps du valet de ferme de la propriété est retrouvé avec une balle dans la tête.

Le coupable est tout désigné : le fermier. Celui-ci n'a pas d'alibi, le défunt semblait tourner autour de sa ravissante et jeune épouse et, surtout, l'arme du crime est un fusil qui lui appartient.

Oui mais voilà, si les évidences suffisent au Commissaire Rosic, elles ne convainquent pas Jacques Vix d'autant que, très vite, il découvre un indice qui relie la femme de son meilleur ami à l'arme du crime. Et si le valet avait été tué par celle-ci ? Oui, mais, pourquoi ?

Jacques Vix va donc s'attacher à mener son enquête sans causer de tort à son frère d'armes. Oui, mais, comment faire ? Comment enquêter sur sa femme sans que personne ne soit au courant ? Et, pire ? Si ses doutes se retrouvaient avérés ? Que faire ? Détruire le bonheur de son ami ? Mais si sa femme est une tueuse ? Ne devrait-il pas être au courant ? Ne courerait-il pas un risque ?

C'est tout le dilemne qui va animer Jacques Vix d'un bout à l'autre du roman. Effectivement, en plus de suivre l'enquête, d'accumuler les indices et les soupçons, le lecteur va s'infiltrer dans l'esprit de l'enquêteur. Que faire ? Ne rien faire et laisser condamner un innocent ? Parler et faire souffrir son camarade ?

Mais, plus les doutes s'aggravent et plus l'évidence de ne pouvoir se taire devient tortueuse. D'autant que des soupçons n'ont jamais forgés des preuves. Et puis, les indices concordant entrent en contradictions avec d'autres éléments. Quelle piste suivre ?

Rodolphe Bringer nous offre là un bien bon petit roman policier, un brin psychologique, mais, surtout, très agréable à lire. Le lecteur suit les pistes découvertes par Jacques Vix et se pose les mêmes questions, est épris pas les mêmes doutes, jusqu'à une fin qui peut laisser des regrets ou des remords.

Au final, voilà encore un très bon roman de Rodolphe Bringer qui, comme je le disais en préambule, mériterait d'être bien plus connu des lecteurs..

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