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Loto Édition
10 décembre 2017

Le resquilleur sentimental

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René Pujol est un auteur que je dévore depuis quelque temps et l’un des rares à me faire apprécier des romans qui ne sont pourtant pas dans le seul genre dont je me délecte : le Polar.

Car René Pujol mélange souvent les genres, mais en privilégie toujours un : l’humour.

L’ensemble de son œuvre est mâtinée d’un humour plus ou moins appuyé, mais toujours présent.

Et c’est ce qui me permet d’apprécier tout de même les romans de l’auteur qui ne naviguent pas du tout ou très peu dans le monde policier.

Le resquilleur sentimental : Robert Delessart, jeune homme doux, un peu roublard et facilement menteur, devient détective privé après avoir été vendeur de gants. Pujol raconte, avec un humour décalé et faussement naïf, les aventures rocambolesques de ce pauvre détective improvisé à l’imagination débordante…

S’il est ici question de détective privé, le roman de René Pujol n’est en rien un roman policier. L’auteur utilise son humour habituel pour nous conter les mésaventures d’un jeune homme très gauche qui, perdant sa place de vendeur de gants, ne trouve comme autre boulot que celui de détective privé.

Pour sa première affaire, il sera chargé de suivre une riche héritière et d’éviter que celle-ci ne se fasse voler ses bijoux.

C’est le personnage de Robert Delessart qui fait évidemment tout le sel du roman. Sa propension à se laisser marcher dessus sans rien dire et, pour justifier ce travers, le fait de s’autopersuader qu’il obtient ce qu’il désire finalement, est l’édifice de moments savoureux.

Au restaurant, on lui sert du poisson au lieu de la viande commandée, il se dit que, finalement, c’était bien du poisson qu’il aurait choisi. On le vire parce que l’on sait qu’il ne dira rien, il se persuade et clame qu’il a démissionné pour trouver une meilleure situation...

C’est un peu un Pierre Richard avant l’heure, mais un Pierrot un peu de mauvaise foi.

C’est donc avec un réel plaisir que l’on suit les pérégrinations de Robert Delessart jusqu’à un final qui dessert Delessart, mais dont il se persuade du bien fondé.

Au final, même si le roman manque de « policier », il n’en demeure pas moins très plaisant à lire grâce à l’humour habituel de l’auteur.

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