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Loto Édition
3 décembre 2017

La sapèque rouge

CouvLSR

René Pujol est un auteur qui serait à suivre si l’on pouvait espérer un prochain ouvrage de sa part. Mais, étant donné qu’il est mort il y a plus de 70 ans, difficile de compter sur sa bonne volonté pour satisfaire ses lecteurs.

Pour autant, René Pujol est un auteur à suivre, car c’est un auteur dont on reconnaît les qualités d’un ouvrage à l’autre, et ce quel que soit le style dans lequel il œuvre.

René Pujol, je l’ai découvert par l’intermédiaire de son meilleur roman, « Le détective bizarre » et, depuis, je n’ai jamais été déçu par ses romans. Quand ses œuvres sont policières, j’adore ! Quand elles sont sentimentales ! J’aime bien (ce qui fait figure d’exception) ! Et quand elles sont humoristiques, j’aime beaucoup !

La sapèque rouge : La nuit, dans la grande demeure familiale, un cri réveille Simone. Elle sort de sa chambre et descend au salon où elle y découvre son père, un pistolet à la main, tenant en joue deux hommes devant le corps de son oncle, allongé sans vie sur le tapis, un poignard planté dans la poitrine. Chacun clame son innocence, explique sa présence par une convocation émise par le défunt et ne sait qui est l’assassin et qui a brisé la vitre de la porte-fenêtre donnant sur l’extérieur. Mais l’un des deux étrangers parvient à s’enfuir alors que l’autre accepte d’attendre la police. C’est l’inspecteur principal Robert Chevillard qui va être chargé de l’affaire et va devoir débrouiller l’écheveau. Très vite, un second cadavre est découvert dans le parc, puis les pièces du château sont victimes d’une fausse perquisition… Décidément, rien n’est simple dans ce dossier…

Avec « La sapèque rouge », René Pujol nous livre un court roman dans la veine de « Un homme est mort ». C’est-à-dire que l’auteur nous propose une histoire légèrement policière, un petit peu mâtinée d’espionnage, un peu sentimentale, le tout saupoudré d’un peu d’humour et de personnages décalés.

Un roman sentimental, même a minima, de la part d’un autre auteur, j’aurais probablement rechigné et abandonné en cours de route. Oui, mais là est tout le talent de René Pujol ! son humour latent et ses personnages décalés emportent toujours mon adhésion.

Robert Chevillard est un jeune policier à la gaieté permanente, à la politesse excessive et au comportement où semble constamment percer un brin d’ironie. Ce qui fait que son interlocuteur ne sait jamais s’il est sérieux ou s’il se moque de lui. Ce trait de caractère est le centre de situation et de dialogues savoureux ou les interlocuteurs du héros sont constamment énervés devant le flegme de celui-ci.

En parallèle, le policier aura fort à faire pour percer le mystère et courra moult dangers dans sa quête. Cela ne l’empêchera pas de flirter quelque peu avec la belle Simone ou, du moins, de s’éprendre de la jeune femme et de craindre pour sa vie.

Le juge Bassignol, en charge du dossier, s’arrache les cheveux à cause de l’enquêteur qui n’abonde jamais dans son sens alors qu’il est persuadé d’avoir le coupable parmi les deux hommes surpris par le beau-frère.

L’auteur nous proposera quelques rebondissements qui s’ajoutent aux qualités habituelles de ses textes.

Au final, René Pujol est fidèle à lui-même nous offre un texte de qualité, avec une histoire bien narrée, des personnages bien sentis, un peu de sentiments, beaucoup d’humour, un brin d’espionnage et des rebondissements : une très agréable surprise, mais c’est l’inverse qui aurait été surprenant.

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