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Loto Édition
21 novembre 2021

Meurtre en 1re Classe

CouvV01

Dans la première partie du XXe siècle, la littérature fasciculaire était grandement r

eprésentée par les éditions Ferenczi avec de multiples collections comprenant des centaines de titres.

Mais, à côté de ces collections prolifiques, d’autres ont été bien plus concises, faute de succès, probablement.

Parmi elles, la collection Vidocq des éditions l’Étrave, en 1943, proposait des fascicules de 32 pages aux formats 12 x 16.5 cm.

Avec une couverture plus épaisse que d’ordinaire et une illustration sombre et mate, la collection Vidocq détonne dans le monde du fascicule. Mais c’est avant tout par la taille de sa police de caractères que ces romans diffèrent. Effectivement, là où les autres éditeurs décident, pour une raison de gain de place, de réduire la taille de la police des textes au maximum pour réduire le nombre de pages et ainsi économiser des frais d’impression, la collection Vidocq propose une police de taille correcte.

Même nombre de pages (32), mais police plus grosse, la conséquence en est évidente, les textes sont moins longs. Là où les textes habituels font entre 8 000 et 12 000 mots, ici, l’histoire dépasse à peine les 6 000 mots.

Dernier élément détonnant par rapport aux collections Ferenczi, le nombre de titres très réduit pour la Collection Vidocq : 11 titres.

Venons-en enfin au texte lui-même et à l’auteur.

Pour l’auteur, un pseudo, indéniablement – quand un nom d’auteur est aussi un nom de village, c’est assurément un pseudonyme –, mais de qui ? Je n’en sais rien.

Pour le texte, « Meurtre en 1re classe » est le premier des trois titres écrits par Jean Lunel pour la collection. Les trois titres tournent autour d’un même personnage, le Commissaire Jourdain.

Le second titre est la suite directe du premier, reprenant à la fois le héros et le vilain de l’histoire.

MEURTRE EN 1re CLASSE

Monsieur JOURDAIN est chargé par son ami, maître Cabanous, d’enquêter sur le décès d’un homme dont il représente la famille.

Celle-ci croit en l’accident, l’assureur de la victime penche pour un suicide.

En effet, l’individu est mort, écrasé par un train dont il était passager et duquel il est tombé en tentant de quitter le compartiment.

Or, Arthème JOURDAIN, au vu des rares éléments en sa possession, est convaincu qu’il y a eu crime.

Mais de quelle manière peut-on forcer quelqu’un à se jeter sous un convoi en marche et pourquoi ?

Arthème Jourdain est un homme placide et replet, deux qualificatifs que l’on ne peut guère oublier tant l’auteur en use (de ces deux-là et des multiples synonymes) durant toute sa prose. On pourra d’ailleurs constater que les mêmes descriptions reviennent d’un titre à l’autre, l’auteur faisant preuve d’économie et de recyclage.

Pour autant, le personnage n’est pas dénué d’intérêt et, même si l’intrigue est assez rondement menée (après tout, Arthème n’a que 6 000 mots pour dénouer le fil de l’affaire), le tout se lit assez plaisamment d’autant, qu’au final, « A-t-on volé la Banque de France », le second titre de la collection, forme un tout avec cet opus et nous offre, alors, un texte de 13 000 mots.

Au final, une Collection Vidocq plutôt attirante de par une couverture sombre et hypnotique, suffisamment courte pour espérer se procurer tous les titres – même si certains sont très difficiles à trouver – et avec un premier opus qui, sans être d’une qualité littéraire exceptionnelle, nous propose un personnage sympathique et intéressant.

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