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Loto Édition
24 décembre 2023

La Brigade des 5 - Volume 1 - Les Pionniers

 

Vol1J’ai une passion immodérée pour la littérature populaire policière et notamment pour celle fasciculaire et les formats courts équivalents (textes de 10 000 à 20 000 mots).

De plus, cette passion est doublée d’une autre, celle des personnages récurrents.

Aussi, quand une collection décide de regrouper 5 récits courts de personnages récurrents de la littérature populaire policière, comment pourrais-je passer à côté ?

C’est la vocation de la collection « La Brigade des 5 » de « OXYMORON Éditions ».

Déjà, en soi, l’idée me plaît forcément…

Mais quand, en plus, le premier volume ambitionne de regrouper dans un même recueil, 5 des premiers héros récurrents de la littérature populaire, alors, je suis aux anges.

La Brigade des 5 – Les Pionniers :

5 personnages récurrents de la littérature populaire/5 récits :

— Sherlock Holmes/Silver Blaze

— Nick Carter/Les fausses gouttes de sang

— Arthur J. Raffles/L’effraction

— Le vieil homme dans le coin/Le mystère de la rue Fenchurch

— La Machine à Penser/Le cambriolage de la banque Ralston

Ce premier volume s’ouvre avec évidence sur une enquête du grand Sherlock Holmes.

Bien sûr, les puristes diront que le premier personnage récurrent de la littérature policière est l’inspecteur Lecoq, voire, le chevalier Dupin, mais leurs absences sont justifiées (dans un avant-propos) par la taille des textes mettant en scène le premier et le peu d’aventures qu’a vécu le second (second qui fut le premier puisque le chevalier Dupin est antérieur à l’inspecteur Lecoq).

Bref, donc, Sherlock Holmes pour débuter, normal.

Mais pas dans « Étude en rouge » ou encore « Le signe des 4 » (question de taille des récits), mais par Silver Blaze du fait que c’est la première nouvelle mettant en scène Sherlock Holmes ayant été traduite et publiée dans un magazine en France en 1895 (« Étude en Rouge » et « Le Signe des 4 » sont parus avant, mais en feuilleton dans un journal).

Cette édition a la bonne idée de s’appuyer sur le texte d’origine traduit par la comtesse d’Oilliamson (Jeanne de Polignac) la première traductrice en français des aventures de Sherlock Holmes.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas relu cette enquête et même si ce n’est pas la plus exaltante de Sherlock Holmes, elle a le mérite d’être simple, mais pourtant très agréable à lire.

Puis on découvre Nick Carter, le détective américain qui, entre la fin des années 1800 et le milieu des années 1950, a fait le bonheur des lecteurs.

On ne présente plus le personnage (du moins on ne devrait pas avoir à le présenter) et son succès en France au tout début des années 1900 encouragé des éditeurs, dont Ferenczi, à se lancer dans le format fasciculaire et à proposer des personnages inspirés de Nick Carter (Marc Jordan, par exemple, pour Ferenczi).

L’épisode proposé est dans la lignée de la série.

Vient ensuite un personnage injustement oublié : Arthur J. Raffles, un cambrioleur né de la plume de Ernest William Hornung, l’ami et beau-frère de sir Arthur Conan Doyle.

Raffles vécut diverses aventures et le succès de celles-ci inspira le personnage d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc.

L’aventure proposée est la toute première du personnage, celle où il s’associe à celui qui deviendra son historiographe.

C’est vraiment un plaisir de découvrir le personnage et la plume de l’auteur (et de son traducteur) dans un récit très court, mais intéressant.

« Le vieil homme dans le coin » de la baronne Emma d’Orczy est probablement le personnage le moins connu du lot, mais il est tout de même très intéressant.

Au début des années 1900, Emma d’Orczy, qui s’essayait à l’écriture de récit policier, décide de créer un personnage atypique qui s’appuie sur certaines qualités de Sherlock Holmes.

Ce sera un vieil homme qui aborde la narratrice dans un restaurant, où il est assis dans un coin, et qui évoque diverses affaires dans lesquelles la police s’est fourvoyée, en faisant des nœuds à une cordelette et qui, ensuite, raconte comment il a résolu l’affaire sans se déplacer, tout en défaisant les nœuds de sa cordelette…

Si les récits sont un petit peu redondants, il est intéressant d’en découvrir un, ici, c’est le premier épisode (la rencontre entre la narratrice et le vieil homme) qui a été choisi.

Enfin, un autre personnage trop méconnu, le professeur Augustus SFX Van Dusen, alias La Machine à Penser (the Thinking Machine) un personnage né de l’imagination de l’écrivain américain Jacques Futrelle, tragiquement mort trop précocement à bord du Titanic en 1912.

Malgré le décès précoce de son auteur, La Machine à Penser a résolu une cinquantaine de petites enquêtes.

La Machine à Penser, à l’instar de Sherlock Holmes, mais dans un autre genre, est typique de l’antihéros, ce genre de personnage qu’on admire pour ses facultés, mais qu’on déteste pour son comportement.

On le découvre ici dans une enquête très intéressante dans laquelle l’auteur anticipe le sous-genre qui fera le succès d’Agatha Christie avec le professeur qui observe, qui analyse, qui étudie les divers protagonistes de l’affaire avant de les réunir et de les disculper un à un jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le coupable.

Un excellent récit qui clôt une excellente initiative.

Au final, regrouper des personnages récurrents dans un même recueil, quoi de plus exaltant pour un passionné des personnages récurrents tel que moi.

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