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Loto Édition
24 février 2019

Les trois Treize

CR13

Le commissaire Rosic est de retour pour une 13e et ultime enquête.

Le commissaire Rosic est un personnage né de la plume de Rodolphe Bringer, un auteur majeur de la littérature populaire de la première moitié du XXe siècle.

Faut-il rappeler que le personnage d’Emmanuel Rosic a traversé presque 30 ans de littérature au sein de diverses collections chez plusieurs éditeurs, et ce, à travers différents formats allant du fascicule 32 pages (environ 12 000 mots) jusqu’au roman de près de 50 000 mots.

Mais, ce qui fait la particularité du commissaire Rosic c’est qu’il n’a jamais la même importance, la même flamboyance, la même perspicacité d’une enquête à une autre. Parfois personnage principal omniprésent, parfois personnage n’apparaissant que tardivement... des fois héros clairvoyant, d’autres, enquêteur remis en cause par un détective amateur plus performant... on ne sait jamais, avant d’entamer la lecture d’une de ses enquêtes, à quelle sauce Rodolphe Bringer l’a mangé...

LES TROIS TREIZE

Le bus de Taulignan arrive en gare de Chamaret avec, à son bord, un seul passager. Quand celui-ci ne débarque pas au Terminus, le chauffeur, pensant qu’il dort, s’en va le réveiller, mais l’homme est dans son ultime sommeil… un songe éternel ! Une balle a mis fin à sa vie…

Les gendarmes appelés sur les lieux ne trouvent aucun papier sur le défunt, mais parviennent à déterminer qu’il est probablement d’origine américaine…

Très vite, il est établi que son dernier acte avant de prendre l’autocar fut de rendre visite à un semblant d’ermite vivant à l’écart du bourg.

Le lendemain, on retrouve l’ascète mort d’un coup de poignard dans le cœur...

Il est temps pour le célèbre commissaire ROSIC de mener son enquête…

Treizième et dernière enquête connue du commissaire Rosic, « Les trois Treize » résonne comme une synthèse parfaite de ce que fût la série dans son intégralité (du moins, dans la seconde partie de la série).

3... 13... 13e enquête, ultime enquête, l’auteur aurait voulu le faire exprès qu’il n’aurait pas fait autrement. Seulement, les enquêtes du commissaire Rosic, à l’époque, étaient tellement perdues dans les diverses collections des nombreux éditeurs abreuvant la littérature populaire que, même Rodolphe Bringer, lui-même, avait dû s’y perdre.

Synthèse, car l’on retrouve un peu tout Rosic dans ce titre, du moins, toutes les dernières apparitions dans les romans comme « Feu Grimaud », « La double mort de Barnabé Klein », « Kérapian le justicier »...

Du moins le système narratif est le même, probablement car c’était la meilleure solution, pour l’auteur, d’occuper le terrain et de remplir les obligations d’un roman. Le chapitrage est donc destiné à présenter les scènes et les personnages, des chapitres étant dévolus à une présentation particulière d’un intervenant...

Mais également le sujet puisque, tout comme dans « Kérapian le justicier », « Feu Grimaud », des personnages extérieurs au village, mais y habitant depuis des années, se font tuer.

Les thèmes aussi, puisque, tout comme dans les deux titres précités ou « Le poignard de cristal », l’auteur utilise l’exotisme des pays lointains (ici l’Asie, là, l’Afrique, là-bas, les États-Unis...) pour ancrer son intrigue.

Rodolphe Bringer, pour cette treizième intrigue, décide donc de nous offrir des effluves du Far West avec cet américain mort dans un bus après avoir été visiter un « Oncle d’Amérique » revenu, après toute une vie outre-Atlantique, sans faire fortune.

Mais cet oncle est retrouvé mort à son tour et, comme il s’agit de l’oncle d’un célèbre romancier policier, celui-ci va se mêler à l’enquête, au grand dam du commissaire Rosic.

Il semble que cette affaire des trois Treize, les frères Thirteen, ait beaucoup inspiré Rodolphe Bringer puisque les trois frères apparaissent déjà dans « Le chiffre qui tue » (une précédente enquête de Rosic), mais leur état d’esprit est alors différent.

Pour le reste, on retrouve la plume de Rodolphe Bringer, son sens de la narration, l’humour latent, ses thèmes usuels et son goût pour ridiculiser son personnage fétiche, même si, ici, il est plutôt épargné bien que, physiquement, il n’a plus le panache d’antan.

Au final, la série ne se termine pas en apothéose, mais plutôt dans une sorte de synthèse de la seconde partie de celle-ci, du moins, des titres s’étalant sur un roman, à la différenciation de ceux destinés à des collections fasciculaires.

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