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Loto Édition
25 février 2018

La mort de Marc Bigle

CouvMB6

Gustave Gailhard nous livre une ultime aventure de son « gentleman cambrioleur » Marc Bigle.

Avec le titre de ce roman, on pourrait se douter du final de l’histoire, mais les précédents titres nous ont appris que le héros a plusieurs vies... et plusieurs morts...

La mort de Marc BigleMarc Bigle alias le baron Sernine, las de sa vie calme passée, désormais, auprès de sa bien-aimée, a fini par se reconvertir dans les affaires et devenir un banquier « honnête » qui commence à faire du tort à certains affairistes bien moins scrupuleux que lui. Ses ennemis ne tardent pas à échafauder des plans par quelque moyen que ce soit. Mais le flair de Marc Bigle est toujours aussi infaillible et il finit par deviner les plans de l’adversaire, mais la menace qu’il supposait financière, voire, judiciaire, pourrait bien être plus expéditrice…

Cet ultime opus des aventures de Marc Bigle commence avec la présence de deux personnages connus déjà des lecteurs de Gustave Gailhard puisque deux policiers entrent en jeu : Serge Vorgan et le brigadier Pointillon.

Serge Vorgan, racontant à Pointillon, l’enquête qui le préoccupe, pose, dans le même temps, la nouvelle situation de Marc Bigle.

Marc Bigle, alias le baron Sernine, ne supporte plus sa vie trop calme passée aux côtés de son amour. Aussi, il décide de se lancer dans les affaires, fort de son pactole, et devient banquier.

Mais alors qu’il a gagné son argent de façon malhonnête, il se fait banquier honnête, un double paradoxe.

Son honnêteté ne fait pas les affaires de ses concurrents qui voient très rapidement d’un sale œil la réputation grandissante de ce baron. Les membres d’un gros consortium décident alors de se débarrasser du bonhomme. Le projet ? Détruire la réputation de Sernine afin de justifier un « suicide ».

Mais Marc Bigle n’a rien perdu de son sixième sens et se rend très vite compte qu’un piège lui est tendu et il va tout faire pour le déjouer et chasser ses chasseurs.

La première chose que le lecteur notera dans cette ultime aventure de Marc Bigle, c’est le changement de narration. Ici, plus de narration à la première personne, l’auteur fait appel à un narrateur omniscient, ce qui semble un peu curieux tant on était habitué à suivre les pensées du personnage principal.

La seconde chose étrange, la conversion de Marc Bigle est pour le moins curieuse. Passer de voleur à banquier, la transition serait presque logique, le but de chacun étant de prendre l’argent dans les poches de son prochain, mais banquier « honnête » voilà qui est pour le moins bizarre.

Cette décision semble tellement peu correspondre au personnage de Marc Bigle que l’on peut être tenté de penser que l’histoire a été réécrite pour incorporer Marc Bigle dans celle-ci et que le héros d’origine était tout autre. Le changement de narration confirme un peu cette impression.

Le lecteur assiste donc à un « cross-over » littéraire (un épisode faisant se rencontrer des personnages de deux séries différentes, comme on en trouve désormais régulièrement dans les séries télévisées américaines). Serge Vorgan et Pointillon vont donc croiser la vie de Marc Bigle.

Certes, les deux premiers vont demeurer au second plan et c’est bien Marc Bigle le personnage principal de cette histoire.

Le lecteur va donc suivre les pérégrinations du baron Sernine qui va tenter de sortir des griffes de ses ennemis.

Malgré le changement de style narratif, le rythme demeure tout aussi enlevé, mais il manque la légère touche d’humour qu’apportaient les pensées du héros.

Cependant, Gustave Gailhard parvient à nous proposer un très bon moment de lecture et, rapidement, cette sensation que l’histoire a été réécrite pour y placer le personnage disparaît au profit du plaisir de lecture.

Marc Bigle va se montrer une nouvelle fois joueur, trop, peut-être et courageux, même si, pour une fois, il fera appel à une tierce personne : Serge Vorgan.

Au final, une ultime aventure, puisqu’il faut toujours un « dernier », surtout quand l’auteur est mort depuis longtemps, très plaisante à lire et qui clôt parfaitement la série des « Marc Bigle »

 

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