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Loto Édition
21 juillet 2019

Le sourire de mort

MP28

Marius Pégomas est de retour pour un 28e épisode : « Le sourire de mort ».

Marius Pégomas est un détective marseillais né de la plume de l’énigmatique Pierre Yrondy en 1936.

Le personnage qui vécut 35 aventures fut créé pour prendre la succession de Thérèse Arnaud, l’espionne française, une héroïne du même Pierre Yrondy, qui participa à 65 missions au sein, tout comme son homologue, d’une collection éponyme de fascicules 32 pages double colonne offrant des épisodes indépendants d’environ 13 000 mots.

En ce qui concerne l’auteur, on ne sait pas grand-chose sur lui si ce n’est qu’il était journaliste, écrivain, acteur et auteur de pièces de théâtre...

De sa production ont notera principalement les deux séries précitées et un étrange roman « De la cocaïne au gaz ».

Il est à noter que très récemment a été réédité un roman non listé dans les rares bibliographies de l’auteur : « Jean Durand, détective malgré lui ».

LE SOURIRE DE MORT

Au lendemain matin d’une réception, à Paris, chez la comtesse de Figolanne, la domestique découvre le corps presque sans vie d’un des invités de la veille.

Dans le même temps, la fille de la douairière est retrouvée enfermée dans sa chambre et plongée dans un sommeil dont nul ne peut la sortir.

Devant la peur du scandale, plutôt que de prévenir les autorités, Madame de Figolanne fait mander le célèbre détective marseillais Marius PÉGOMAS

Chez la comtesse Figolanne, porte d’Auteuil, à Paris, une réception entre intimes a été organisée.

Le lendemain matin la bonne retrouve l’un des invités, allongé dans le salon, quasi mort.

La douairière, une fois prévenue, ordonne à sa bonne d’aller chercher sa fille, car c’est elle qui avait organisé la soirée et choisit les invités.

Mais la fille est enfermée à clé dans sa chambre et dort d’un sommeil profond dont il est impossible de la sortir.

La comtesse, par peur du scandale, décide de ne pas prévenir la police et fait appel au célèbre détective Marius Pégomas, qui met pas loin de dix heures à arriver.

Une fois sur place, Marius Pégomas, comme à son habitude, se lance dans une étrange enquête et ne tarde pas à établir que la bonne est suspecte, ainsi que la fille de la comtesse.

Mais un troisième personnage ne tarde pas à débarquer : le chauffeur de l’invité moribond...

Épisode classique, oserais-je dire si tant est que puisse être classique une aventure de ce loufoque Marius Pégomas.

Classique parce Marius Pégomas se révèle aussi étrange qu’à l’ordinaire.

Classique, car l’intrigue, comme toujours, du fait du format court (pas même 13 000 mots), est succincte.

Classique, car la résolution de l’enquête, toujours du fait du format court, est assez aisée, rapide, est succincte.

Classique parce que le juge d’instruction, comme à chaque enquête, part sur une fausse piste et arrête des innocents.

Classique, enfin, parce que l’humour est toujours présent dans les enquêtes de Marius Pégomas.

Mais on pourrait ajouter un autre fil à ce classicisme, celui de « l’exotisme » des colonies qui, s’il n’est pas omniprésent dans les aventures de Marius Pégomas, l’est tout de même dans une bonne partie de la littérature populaire des années 1910 à 1940.

Comme on s’en est rendu compte depuis une petite dizaine d’épisodes, Pierre Yrondy a fait évoluer sa plume en gommant des petits travers qui participaient pourtant au charme de la série.

Exit les métaphores hasardeuses qui pouvaient faire sourire, mais participaient à l’impression que l’auteur cherchait à proposer autre chose sans avoir le temps de peaufiner ses efforts. Un effort louable dans la littérature populaire.

Adios les phrases concises taillées à la hache pour en extraire le superflu (et parfois le nécessaire) afin de donner une fausse impression de changement de rythme.

Fini, enfin, les changements de temps de narrations subites, dont le but m’échappe encore, mais qui ne sont pas imputables qu’à Pierre Yrondy, mais à plusieurs autres auteurs de son époque dont le pourtant excellent Louis Roubaud.

Pour ce qui est du reste, Marius Pégomas se passe d’une partie de ses collaborateurs : Flora, sa femme et Titin, son beau-frère et si le Docteur Mercadier est présent, il est réduit à sa part congrue et ne sert pas à grand-chose ici, pas même à faire sourire avec sa distraction habituelle.

Seul Bouillabaisse obtient un rôle significatif.

On notera que Marius Pégomas développe un nouveau tic verbal, s’encourageant à chercher les indices comme on encourage un chien à chercher la trace d’un lapin...

Au final, une enquête rondement menée, dont l’intrigue et sa résolution ne sont que des faire-valoir pour amener la présence et le charisme du personnage principal, Marius Pégomas, le célèbre détective marseillais... et ça marche, puisque l’épisode se lit avec un réel plaisir, comme bien souvent...

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